Pains au chocolat : Copé et le CFCM confirment conjointement un retrait de la plainte

Pains au chocolat : Copé et le CFCM confirment conjointement un retrait de la plainte
Le président du Conseil français du Culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, et le président de l’UMP, Jean-François Copé, ont confirmé mercredi dans un communiqué commun le retrait de la plainte en diffamation dans l’affaire des "pains au chocolat", qui reste toutefois controversé au sein du CFCM.

Le CFCM "entend retirer la plainte déposée pour diffamation" après une visite mardi de M. Copé qui "a tenu à exprimer ses regrets aux musulmans de France qui ont pu être heurtés dans leurs sentiments ou stigmatisés à travers cette polémique", affirme le communiqué. Mais Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, instance du CFCM, a affirmé dans le même temps à l’AFP qu’il "refuse de retirer cette plainte" qu’il a lui même déposée.

"Conscient du traitement médiatique réservé à ses déclarations" le 5 octobre à Draguignan (Var) "et de leur impact", M. Copé "a souhaité apaiser les sentiments des musulmans de France fortement heurtés par la polémique liée au contresens qui a conduit à altérer ses propos", selon le texte.

"Il y a des regrets exprimés publiquement dans le communiqué", a estimé M. Moussaoui interrogé par l’AFP, alors que l’Observatoire de l’islamophobie avait annoncé qu’il maintenait finalement sa plainte en raison du "double langage" de M. Copé.

"Je refuse de retirer la plainte", a répété auprès de l’AFP M. Zekri qui l’avait déposée devant le tribunal de Draguignan. Il dit avoir refusé de se rendre à un rendez-vous proposé par M. Copé mercredi à 15H45 au siège de l’UMP.

En déposant la plainte, "M. Zekri avait agi dans le cadre d’une mission que lui avait confiée le CFCM", a confirmé M. Moussaoui.

Comme on lui demandait s’il ferait désormais injonction au président de l’Observatoire de l’islamophobie de retirer sa plainte, M. Moussaoui a refusé de répondre. "C’est une question interne. M. Zekri est membre du CFCM. Il était présent hier" lors de la visite de M. Copé, a-t-il simplement observé.

Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Draguignan après la plainte du CFCM. M. Copé, alors candidat à la présidence de l’UMP, avait évoqué en octobre le cas d’un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu’on ne mange pas au ramadan".

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