Otages – Hollande : « un immense soulagement »

Otages - Hollande :
François Hollande a exprimé vendredi son "immense soulagement", son "immense fierté" pour la "bonne nouvelle" que constitue la libération des sept otages français enlevés le 19 février au Cameroun.

Le président a ajouté qu’il avait eu au téléphone le père de cette famille, Tanguy Moulin-Fournier, et lui avait fait part de son "immense soulagement".

Des membres de leur famille ont également part de "leur immense joie". "On ne peut que remercier infiniment toutes les autorités qui ont contribué à cette immense joie", s’est réjoui Nicolas Moulin-Fournier, frère de Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille otage, lors d’un point de presse.

Le couple Moulin-Fournier, Tanguy et Albane, qui vit à Yaoundé depuis 2011, avait été enlevé dans le nord du Cameroun, tout près de la frontière avec le Nigeria, avec ses quatre garçons de 5 à 12 ans, ainsi que Cyril Moulin-Fournier, frère de Tanguy. Fin mars, François Hollande avait indiqué qu’ils étaient détenus au Nigeria.

"La famille a été libérée à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria près de Kolofata", commune de l’extrême nord du Cameroun, a indiqué Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d’Orsay, lors d’un point-presse.

"C’est une heureuse nouvelle, c’est un immense soulagement, mais qui nous rend encore plus déterminés pour libérer les (huit autres) otages (français) qui sont encore détenus" au Sahel, s’est réjoui le chef de l’Etat, lors d’un point de presse à l’Elysée.

François Hollande l’a assuré: Paris n’a pas dérogé à ses "principes", en particulier sur "le non versement par la France de rançon".

"Vous connaissez la position de la France: nous recherchons tous les contacts, nous utilisons les intermédiaires qui peuvent être les plus utiles mais nous ne cédons pas sur les principes", a-t-il insisté.

Sur les conditions de cette libération, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, juste avant son départ pour Yaounde, est resté évasif. Il a rappelé qu’il était allé "voir le président du Cameroun (Paul Biya) et le président du Nigeria (Goodluck Jonathan) quelques jours après (l’enlèvement de la famille)". "Ensuite, des contacts ont eu lieu", a-t-il dit sur la radio RTL.

"J’avais eu (au téléphone, ndlr) le président Biya presque tous les jours au cours de ces dernières semaines et donc je savais que les choses devaient avoir une issue mais avant que ce soir fait, ça n’est jamais fait", a encore affirmé M. Fabius.

Pour François Hollande qui a évoqué également "des contacts multiples tout au long de ces dernières semaines", "c’est en étant le plus discret possible que nous pouvons être le plus efficaces".

Le chef de l’Etat n’a pas davantage précisé si la France avait répondu aux exigences des ravisseurs du groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui réclamaient la libération de plusieurs des leurs membres détenus au Nigeria et au Cameroun en échange de celle de la famille Moulin-Fournier.

François Hollande a "remercié toutes les autorités qui ont contribué" à cette libération, assurant qu’"avec la France, les autorités du Nigeria, du Cameroun ont permis d’obtenir la liberté pour cette famille". "Tout le monde a contribué à cette solution", a-t-il souligné.

Le président Paul Biya, selon lui, "a vraiment engagé tout ce qui était possible de faire en plein accord, en pleine coopération, en pleine collaboration avec la France. J’y ai veillé tout particulièrement".

Avant son départ pour le Cameroun, Laurent Fabius a annoncé un retour de la famille, samedi matin "première heure", soit entre 3H00 et 8H00. Il était accompagné par Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, le groupe qui emploie Tanguy Moulin-Fournier.

Une équipe médicale était également du voyage pour un "check-up" des sept Français, mais ils "sont en bonne forme, fatigués évidemment mais extrêmement heureux", selon M. Fabius. Il a indiqué que "les conditions de nourriture et de détention étaient très, très difficiles".

Les sept ex-otages ont d’ores et déjà été examinés par un médecin de l’ambassade de France à Yaoundé, a dit le porte-parole du Quai d’Orsay.

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