Obama : les États-Unis ne seront « jamais en guerre contre l’islam »

Le président Barack Obama a assuré samedi que les Etats-Unis ne seront « jamais en guerre contre l’islam » à l’occasion du neuvième anniversaire des attentats du 11-Septembre, marqué par des tensions avec la communauté musulmane malgré l’abandon d’un projet d’autodafé du Coran.

Obama : les États-Unis ne seront
Après la polémique entourant le projet d’un pasteur extrémiste de Floride de détruire le livre saint de l’islam, Barack Obama a répété que les instigateurs du 11-Septembre "peuvent bien essayer de nous séparer, mais nous ne céderons pas à leur haine et à leurs préjugés". "Ils peuvent bien essayer de provoquer des conflits entre nos croyances, mais en tant qu’Américains, nous ne sommes pas et ne serons jamais en guerre contre l’islam", a déclaré Barack Obama lors d’une cérémonie au Pentagone, sur lequel les pirates de l’air d’Al-Qaïda avaient dirigé l’un des quatre avions détournés il y a neuf ans. "Ce n’est pas une religion qui nous a attaqués en ce jour de septembre. C’était Al-Qaïda. Un groupe pitoyable d’hommes qui pervertissent la religion", a rappelé le président.

A New York, la traditionnelle cérémonie du souvenir s’est déroulée à partir de 8 h 46 (14 h 46 heure française), heure précise à laquelle un des avions détournés avait frappé la première tour du World Trade Center. Deux appareils s’étaient écrasés à New York, un autre contre le Pentagone et le quatrième en pleine campagne en Pennsylvanie (est). "Nous ne sommes pas là pour pleurer, mais pour nous souvenir et reconstruire", a déclaré le vice-président Joseph Biden, lors de la cérémonie de lecture des noms des 2.752 personnes qui ont trouvé la mort à New York. Un choeur a entonné l’hymne américain, tandis que des proches des victimes brandissaient des portraits de leurs proches décédés.

Polémique autour de la construction d’une mosquée

Depuis les attentats revendiqués par le chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden, le traumatisme de l’Amérique reste vif. Il a été ravivé récemment par le projet de construction d’un centre culturel islamique – comprenant une mosquée – près du site de Ground Zero, là où s’élevaient les tours jumelles détruites. Ce projet est soutenu par le maire de New York Michael Bloomberg et le président Obama mais, pour ses détracteurs, il constitue une insulte au "sol sanctifié" de Ground Zero.

Parmi les opposants au projet figure le pasteur Terry Jones qui avait menacé de brûler 200 exemplaires du Coran devant son église à Gainesville (Floride), qui compte une cinquantaine de membres, suscitant une vague de protestations et de mises en garde à travers le monde. Le pasteur a finalement assuré samedi matin à la télévision qu’il ne brûlerait "jamais" le Coran. Des manifestations sporadiques se sont poursuivies samedi en Afghanistan où des centaines de personnes ont crié leur colère, au moment où les musulmans du monde entier fêtent la fin du ramadan.

A New York, partisans et adversaires de la mosquée ont commencé à se rassembler avant des manifestations prévues respectivement à 20 heures et 21 heures, heures françaises. Le dirigeant de l’extrême-droite néerlandaise Geert Wilders était attendu au deuxième rassemblement. La première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, et Laura Bush, épouse de l’ex-président George W. Bush, ont de leur côté rendu hommage en Pennsylvanie aux victimes du vol 93. Michelle Obama a exprimé son "admiration pour l’héroïsme" des passagers qui ont tenté de reprendre le contrôle du Boeing 757 détourné et dont l’objectif aurait pu être la Maison Blanche ou le Capitole.

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