ONU: le Maroc souligne l’impératif de traiter les impacts négatifs des changements climatiques

L’Ambassadeur, Représentant Permanent du Maroc auprès de l’ONU, M. Omar Hilale, a souligné devant le Conseil de sécurité l’impératif de traiter les impacts négatifs des changements climatiques, non seulement en raison de leurs conséquences directes sur la sécurité humaine, mais également parce qu’ils représentent une menace pour la paix et la sécurité internationales.

M. Hilale, qui intervenait dans le cadre d’un débat public organisé par le Conseil de sécurité sur "l’impact des catastrophes liées au climat sur la paix et la sécurité internationales", a relevé que dans de nombreuses régions, les changements climatiques détériorent des systèmes critiques tels que la sécurité de l’eau, la sécurité alimentaire et la santé, et contribuent au déplacement de populations.

Les catastrophes liées au climat, a-t-il fait observer, impactent également les conflits et entravent le développement économique et social, en particulier dans les pays qui sont fortement tributaires de certains domaines, tels que l’agriculture ou le tourisme.

En outre, les phénomènes à évolution lente, tels que l’élévation du niveau de la mer, mettent en péril l’existence même de certains Etats des océans Pacifique et Indien, a relevé l’ambassadeur marocain.

M. Hilale a ainsi souligné que la communauté internationale doit redoubler ses efforts dans la gestion des risques d’instabilité sociale et politique, d’insécurité et de conflits résultant de l’interaction des changements climatiques et des facteurs sociaux, économiques, démographiques et politiques. "Il est tout aussi nécessaire d’investir davantage dans le renforcement des capacités des communautés, afin d’améliorer leur résilience pour faire face aux catastrophes naturelles".

A cet égard, l’ambassadeur a rappelé que le Royaume du Maroc a pris très tôt conscience de l’impératif de la lutte contre les effets des changements climatiques y compris son aspect de multiplicateur de menaces et a adopté une politique proactive pour y faire face. Un engagement qui s’est traduit par l’adoption de plusieurs stratégies sectorielles mettant le bien-être des citoyens et citoyennes, et l’émancipation de la femme au cœur de leur mise en œuvre et favorisant l’équilibre entre les dimensions environnementale, économique, et sociale, conformément aux standards internationaux, a-t-il dit.

M. Hilale a noté, à ce propos, que le Sommet africain de l’action en marge de la COP22 à Marrakech en novembre 2016 fut une occasion pour les leaders africains de coordonner et d’harmoniser leurs actions de lutte contre le changement climatique et de chercher les meilleures solutions aux défis climatiques auxquels fait face notre continent. Ce Sommet a donné lieu à plusieurs initiatives, notamment, la création de la Commission climat et du Fonds bleu du Bassin du Congo, sur Haute Initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

La COP22 a été, également, l’occasion du lancement de l’Initiative sur la Soutenabilité, la Stabilité et la Sécurité en Afrique "Initiative 3S", visant à s’attaquer aux causes profondes de la migration et de l’instabilité amplifiées par la dégradation des terres et le changement climatique, a rappelé encore M. Hilale.

"Avec l’Initiative 3S, notre pays entend conjuguer le leadership sur les questions des changements climatiques avec le mandat de l’Union Africaine de coordonner le programme sur la migration au sein de la commission de l’Union africaine", a-t-il affirmé.

Le diplomate marocain a fait remarquer que l’eau et sa gestion rationnelle sont également deux grandes priorités pour le Maroc, étant donné que le monde et la région africaine en particulier font face au problème de pénurie d’eau.

"Le Royaume du Maroc continue à investir dans les projets d’irrigation moderne à grande échelle et à mettre en place des programmes d’approvisionnement en eau potable pour les zones les plus vulnérables", a expliqué M. Hilale.

Et d’ajouter que le Maroc ambitionne de devenir à l’horizon 2030, l’un des principaux fournisseurs d’énergies renouvelables, notamment solaires et éoliennes, non seulement au Maghreb, mais en Afrique et dans le pourtour euro-méditerranéen.

Bien qu’étant un faible émetteur de gaz à effet de serre, le Maroc déploie des efforts considérables en consacrant 64% des dépenses climatiques du pays à l’adaptation, ce qui équivaut à 9% des dépenses globales d’investissement, a noté M. Hilale.

Dans cette perspective, Noor Ouarzazate, le premier projet d’énergie solaire marocain, est le plus grand complexe énergétique au Monde avec une capacité totale de 580 MW, a-t-il rappelé. S’étendant sur plus de 3.000 hectares, Noor Ouarzazate est constitué de quatre centrales solaires multi-technologiques, développées dans le respect total des normes internationales, tant au niveau technologique qu’environnemental, et associées à une plateforme de recherche et développement qui s’étend sur plus de 150 hectares, a précisé l’ambassadeur.

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