ONU: Nasser Bourita souligne l’impérieuse nécessité de la coopération internationale pour vaincre le terrorisme

Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a souligné, mercredi à New York, « l’impérieuse nécessité » de la coopération entre gouvernements et au niveau international pour vaincre le terrorisme et l’extrémisme violent.

"Chaque cellule démantelée et attaque terroriste avortée est une preuve supplémentaire que la coopération entre gouvernements et au niveau international n’est pas juste un choix, mais une nécessité impérieuse pour notre objectif de vaincre le terrorisme et l’extrémisme violent", a expliqué M. Bourita, lors de la 8è réunion ministérielle du Forum mondial de la lutte contre le terrorisme (GCTF), présidé par le Maroc et les Pays-Bas.

De ce fait, a ajouté le ministre, il est "essentiel de persister dans notre mobilisation conjointe et continuer dans un esprit d’unité et de solidarité", notant que cette menace planétaire nécessite une réponse mondiale, en ce sens qu’aucun pays ne peut prétendre faire face à lui seul aux manifestations du terrorisme.

M. Bourita a estimé, par conséquent, qu’il était important d’engager l’ensemble des parties prenantes, que ce soit les services gouvernementaux, les ONGs, la société civile, le secteur privé et les fournisseurs d’accès à Internet, conformément à une approche "sociétale holistique".

Il a également indiqué que l’objectif primordial de ce Forum est de soutenir et revitaliser la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte antiterroriste des Nations Unies et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, ainsi que les recommandations et les bonnes pratiques du GCTF.

"Dans ce contexte, nous saluons la réforme de l’architecture de la lutte antiterroriste de l’ONU, et la création du bureau des Nations Unies pour la lutte antiterroriste", a dit M. Bourita.

De plus, et conformément à l’approche inclusive prônée par le GCTF, "nous avons décidé d’élargir la sphère géographique de ses deux groupes de travail régionaux, qui œuvreront désormais à développer les capacités dans les régions de l’Est et de l’Ouest de l’Afrique", a fait savoir le ministre.

Cette décision, a-t-il expliqué, émane du constat d’une menace terroriste galopante en Afrique et des tentatives de groupes terroristes d’établir des connexions entre eux à travers ces régions.

De ce fait, "nous ne pouvons pas laisser cette tendance inquiétante ainsi que la propagation du terrorisme compromettre les efforts prometteurs de développement des pays africains", a affirmé M. Bourita, soulignant que le GCTF se doit de contribuer pleinement au renforcement des capacités du continent africain en matière de lutte antiterroriste.

Pour sa part, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, qui présidait cette réunion aux côtés de son homologue marocain, s’est félicité des progrès réalisés par ce Forum mondial lors de ses six années d’existence, soulignant l’intérêt mutuel de l’ensemble des pays membres visant à lutter ensemble contre le fléau terroriste.

M. Koenders a relevé, à cet égard, l’importance de rester à l’avant-garde face à la menace terroriste qui a connu une mutation au cours des dernières années, avec des attaques perpétrées par des éléments localement radicalisés, d’où l’importance du partage d’informations et de renseignements.

Le ministre néerlandais a également noté que le terrorisme, couplé à l’innovation technologique, représentent une "combinaison dangereuse" que les gouvernements doivent anticiper à travers notamment le renforcement des capacités.

A noter que le Maroc et les Pays-Bas ont été reconduits, à cette occasion, à la présidence du Forum Global de Lutte contre le terrorisme pour un nouveau mandat de deux ans.

Au cours de cette réunion, les pays membres ont adopté les Recommandations de Zurich-Londres sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme en ligne et le Mémorandum d’Antalya sur la protection des cibles civiles dans le contexte de la lutte contre le terrorisme.

Parmi les décisions de cette réunion figure aussi le lancement d’une série d’initiatives dans le cadre du GCTF, dont une initiative relative au traitement des extrémistes violents locaux, dont le pilotage est assuré par le Maroc et les Etats-Unis.

Cette réunion s’est tenue en présence des ministres des Affaires étrangères ou représentants des Etats membres, dont l’Espagne, la Grande Bretagne, la Turquie, les Etats-Unis, la France, le Canada, le Nigeria, l’Egypte, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, l’Inde, et l’Indonésie, ainsi que de représentants des Nations Unies.

Le GCTF est une plate-forme informelle, apolitique et multilatérale ayant pour vocation d’identifier les besoins critiques en matière de lutte civile contre le terrorisme, de mobiliser les connaissances et ressources nécessaires au soutien du renforcement des capacités et d’améliorer la coopération mondiale dans le domaine de la lutte contre ce fléau.

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