Nouveau départ dans l’équipe Trump: le contesté ministre de l’Intérieur

Le gouvernement de Donald Trump est à nouveau secoué: le président américain a annoncé samedi le départ de son ministre de l’Intérieur, en grande partie chargé d’appliquer sa politique environnementale, le très controversé Ryan Zinke.

"Le ministre de l’Intérieur Ryan Zinke quittera l’administration à la fin de l’année après une période de près de deux ans. Ryan a accompli beaucoup de choses durant son mandat et je veux le remercier pour ses services rendus à la nation", a tweeté le président, au lendemain de l’annonce de la nomination de son nouveau chef de cabinet par intérim.

"L’administration Trump annoncera un nouveau ministre de l’Intérieur la semaine prochaine", a-t-il indiqué.

Aux Etats-Unis, le ministre de l’Intérieur est chargé de la gestion des parcs nationaux, des territoires fédéraux et des affaires amérindiennes.

Ryan Zinke, ancien militaire et élu du Montana, était critiqué pour ses dépenses excessives: il avait fait rénover trois grandes portes dans son bureau pour un coût de 75.000 dollars et l’inspecteur général de son département enquêtait sur ses frais de déplacement en jets privés.

"Je ne peux plus justifier la dépense de milliers de dollars pour me défendre et défendre ma famille contre ces fausses accusations. Il vaut mieux que le président et l’Intérieur se concentrent sur les réussites que sur ces accusations fictives", a-t-il réagi dans un communiqué samedi.

Sa gestion des questions environnementales était également dénoncée par l’opposition. M. Zinke, grand passionné de chasse, avait créé un conseil chargé d’assister le gouvernement sur les questions de protection de la vie sauvage. L’organisme était constitué de professionnels de la chasse.

Il avait également annoncé l’intention des autorités américaines d’ouvrir la quasi-totalité des eaux littorales des Etats-Unis à l’exploitation du pétrole et du gaz offshore.

"Ryan Zinke était l’un des membres les plus néfastes du cabinet en raison de sa gestion de l’environnement, de notre précieux territoire et de sa manière de traiter le gouvernement comme si c’était son pot de miel personnel", a réagi Chuck Schumer, le chef des démocrates au Sénat, expliquant que le gouvernement serait "un peu moins fétide" sans lui.

Ce nouveau départ est le dernier remaniement dans une administration qui ne cesse d’être réorganisée, et ce pratiquement depuis son arrivée au pouvoir.

En moins de dix jours, le président américain a nommé un nouveau ministre de la Justice, une remplaçante à Nikki Haley au poste d’ambassadrice à l’ONU et un secrétaire général de la Maison Blanche par intérim.

Ce dernier, Mick Mulvaney, sera chargé d’apaiser les tensions au sein du pouvoir américain.

Ces départs accélérés en fin d’année sont annoncés alors que l’exécutif redoute à partir de janvier une surveillance insistante de la Chambre des représentants, désormais dominée par les démocrates.

A ce titre, Ryan Zinke était l’un des membres du cabinet Trump le plus susceptible d’être mis en cause. Selon le Washington Post, quinze enquêtes sur lui avaient été ouvertes, dont une sur une transaction immobilière impliquant une fondation gérée par le ministère de l’Intérieur dans son Etat du Montana. Au total, neuf de ses enquêtes avaient été clôturées.

L’ONG Citizens for Responsibility and Ethics, qui surveille les conflits d’intérêts des responsables politiques américains, l’avait qualifié en août d’"un des membres les plus douteux en matière d’éthique" du gouvernement Trump.

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