Notre-Dame: la classe politique réunie « dans l’émotion de toute une nation »

L’ensemble de la classe politique a partagé lundi, comme Emmanuel Macron, "l’émotion de toute une nation", après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui a conduit le président à reporter son allocution attendue de longue date pour répondre à la crise des "gilets jaunes".

Je suis triste ce soir de voir brûler cette part de nous", a aussi twitté le chef de l’Etat. "Cet incendie est, d’ores et déjà, un drame national", a twitté le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Laurent Nunez.

"Elle se tient là depuis des centaines d’années, à veiller sur des générations de Français qui se succèdent à ses pieds. Ce n’est pas seulement un monument, c’est NOTRE Dame. Ce soir on a tous le coeur serré", a écrit la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye sur ce réseau.

La maire de Paris Anne Hidalgo a dit ne pas avoir "de mot assez fort pour exprimer la douleur" qu’elle ressent. "Ce soir, tous les Parisiens et Français pleurent cet emblème de notre Histoire commune. De notre devise, nous tirerons la force de nous relever. Fluctuat nec mergitur", a-t-elle twitté.

"C’est un des lieux les plus visités au monde et les plus visités de la capitale. Notre-Dame fait vraiment partie du mythe de Paris ici et à l’international", a-t-elle déclaré par la suite, ajoutant recevoir des appels "du monde entier".

"J’ai immédiatement pensé à ces images de la Libération de Paris (en 1944) où a été dit que lorsque les cloches de Notre-Dame ont sonné, elles ont été entendues jusqu’à Buenos Aires".

Interrogé sur LCI, l’ancien maire Bertrand Delanoë a évoqué un événement "au-delà de l’humain". "C’est un deuil que nous devons faire et en même temps il faut avoir de l’espoir et se dire que toutes les bonnes volontés seront mobilisées pour reconstruire ce qui aura été détruit, pour que Notre-Dame de Paris dans toute sa splendeur puisse reprendre sa place dans le coeur de Paris", a-t-il ajouté.

Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a prôné, lors de l’émission Audition publique sur LCP-AN et Public Sénat, en partenariat avec l’AFP et Le Figaro, "une souscription nationale", comme le président du groupe des sénateurs LR Bruno Retailleau, peu avant le lancement d’une "collecte nationale" par la Fondation du patrimoine.

Pour l’ancien président la République François Hollande, "Notre-Dame est notre patrimoine commun, c’est une blessure de la voir ainsi ravagée par les flammes". "La mobilisation de tous sera nécessaire pour reconstruire ce qui a été détruit", a-t-il ajouté auprès de l’AFP. Nicolas Sarkozy a dit sa "profonde tristesse" alors que la France est touchée "dans sa chair, dans son coeur, dans son identité, dans son histoire". "Que chacun se mobilise d’ores et déjà pour aider à la reconstruction", a-t-il enjoint.

"Désolation"

Les chefs de parti ont réagi à l’unisson. "Immense émotion devant ces images du feu dévorant Notre-Dame. Soutien aux pompiers mobilisés. Pensée pour les fidèles et pour tous ceux qui n’ayant pas la foi sont attachés à ce joyau de notre histoire", a twitté Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste.

A droite, le patron de LR Laurent Wauquiez a dit sa "désolation en voyant partir en fumée ce symbole de nos racines chrétiennes, de la littérature de Victor Hugo. C’est toute une part de notre Histoire, de nous-mêmes, qui brûle ce soir".

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a déploré des "dégâts (…) terrifiants. Tous les Français ce soir ressentent un chagrin infini et un vertigineux sentiment de perte". Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) a annoncé suspendre sa campagne et appelé à "l’union sacrée".

Chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon s’est dit "sidéré" devant un "immense malheur". "(Emmanuel) Macron ferait mieux de se taire ce soir. L’incendie de Notre-Dame de Paris poignarde l’esprit de tous. 24 heures de pause politique serait bienvenue", a-t-il enjoint au moment même où l’Elysée annonçait la décision du président de la République de reporter son allocution et de se rendre sur place.

Un tweet qui a consterné la majorité, la députée Yaël Braun-Pivet fustigeant "l’indécence absolue" du député des Bouches-du-Rhône.

"Un morceau de notre Histoire et de notre identité part en fumée sous nos yeux. Ces images nous touchent en plein coeur", a souligné le délégué général de LREM Stanislas Guerini, annonçant se rendre sur place avec d’autres élus parisiens.

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