Nord-Mali: il faut que les forces africaines s’organisent (Paris)

Nord-Mali: il faut que les forces africaines s
Les forces africaines doivent s’organiser pour préparer une intervention dans le nord du Mali, a plaidé vendredi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, réaffirmant que Paris soutiendrait une telle opération sans agir sur le terrain.

Lors d’un déplacement en Bretagne (ouest), M. Le Drian a salué la demande d’une aide militaire présentée mardi par le président du Mali, Dioncounda Traoré, à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

"A partir de ce moment, il faut que les forces africaines susceptibles de composer l’outil d’intervention s’organisent pour que la réponse ait lieu", a-t-il déclaré devant la presse. "Il y a des signes qui montrent que ça peut se mettre en oeuvre. Très bien, faisons en sorte que cela se poursuive", a déclaré le ministre.

Interrogé sur l’envoi éventuel de troupes françaises sur le terrain en appui de celles de la Cédéao, M. Le Drian a assuré qu’en "aucun cas la France ne serait une actrice opératoire". "Simplement, elle assurera un soutien", a-t-il dit.

Quant à la possibilité d’une opération aérienne, il a répondu: "je vous laisse supposer quelle forme peut prendre ce soutien".

Le ministre français a jugé urgent de réagir à la main-mise de groupes islamistes armés sur le nord du Mali "qui sont en train d’élargir leur périmètre".

La perspective d’une reconquête militaire du nord du Mali, aux mains de groupes islamistes depuis cinq mois, reste lointaine, Bamako ne souhaitant pas l’intervention de forces étrangères combattantes sur son sol.

Le président malien a demandé mardi à la Cédéao "un soutien et un appui aériens", des renseignements, une aide logistique et l’envoi de cinq bataillons "à engager graduellement dans le contrô le des villes reconquises", sans participation aux combats préalables.

La Cédéao prépare officiellement depuis plusieurs mois le déploiement au Mali de plus de 3.000 soldats, force dont les contours demeurent flous.

Le 27 août, le président François Hollande avait réaffirmé que la France aurait à "agir" face à l’"entité terroriste" constituée au Nord-Mali, mais pas directement. "La France et tous les pays qui souhaitent mettre fin à cette crise devront appuyer logistiquement cette intervention (de forces africaines, ndlr) si elle est organisée et mise en oeuvre dans le cadre de la légalité internationale", avait-il dit.

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