Nissan également dans le collimateur de la justice

Le groupe Nissan, en tant qu’entité morale, pourrait lui aussi, à la suite du président de son conseil d’administration Carlos Ghosn, faire l’objet de poursuites liées à la remise aux autorités de documents financiers inexacts, a rapporté mercredi le journal japonais Asahi.

Ni Nissan ni le bureau des procureurs de Tokyo n’ont confirmé cette information.

Selon le quotidien, qui ne cite pas ses sources, le parquet estime que si faute il y a, la responsabilité en incombe aussi à l’entreprise qui est l’entité qui a remis les rapports incriminés.

Les personnes réellement impliquées dans les éventuelles falsifications peuvent quant à elles voir leur peine allégée en cas de coopération avec la justice, ce en vertu d’une récente loi qui n’a pour le moment été utilisée que dans un autre cas.

Au moins un salarié du service juridique de Nissan, présenté comme étant un étranger, coopérerait déjà avec la justice.

Carlos Ghosn, arrêté lundi, est interrogé depuis pour dissimulation de revenus. Sa garde à vue peut durer jusqu’à 23 jours pour ce seul chef d’arrestation.

Selon les premiers éléments communiqués à la justice, dans des rapports annuels remis aux autorités, M. Ghosn aurait minimisé d’environ 5 milliards de yens (38 millions d’euros) ses revenus acquis sur la période de juin 2011 à juin 2015, selon le parquet. D’après Nissan, il est aussi soupçonné d’abus de biens sociaux.

L’arrestation du patron vedette ainsi que de l’un de ses collaborateurs, Greg Kelly, découle d’une enquête menée pendant plusieurs mois au sein du groupe après une dénonciation interne.

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