Nigeria : au moins 7 morts dans un attentat-suicide

Au moins sept personnes ont été tuées dans un attentat-suicide perpétré près d’un camp de réfugiés dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué jeudi l’armée et un milicien civil.

L’attentat a été commis par deux femmes kamikazes mercredi matin à Banki, une ville sur la frontière camerounaise, située à 130 kilomètres au sud-est de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, une région où sévit la rébellion islamiste de Boko Haram.

La nouvelle de l’attaque n’a été connue que le lendemain en raison de la quasi-absence de réseau de télécommunications dans cette région isolée.

"Sept personnes sont mortes. Il y avait deux kamikazes", a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée, le colonel Sani Usman.

"Deux femmes kamikazes sont arrivées vers 06h30 (05h30 GMT) hier (mercredi) à un poste de contrôle tenu par l’armée et la milice civile" (qui aide l’armée à lutter contre Boko Haram), a déclaré un milicien sous couvert d’anonymat.

"Elles ont fait exploser successivement leurs charges. L’une est morte instantanément, l’autre a été gravement blessée" et est décédée un peu plus tard. Outre les deux kamikazes, "sept personnes ont été tuées dont deux femmes et leurs enfants", a expliqué ce milicien.

"Neuf personnes ont été blessées, nous les avons emmenées à Maiduguri pour les soigner", a-t-il précisé.

L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, mais correspond au modus operandi de Boko Haram, qui a multiplié depuis un an et demi les attaques suicides perpétrées par des jeunes femmes et mêmes des fillettes, en riposte à l’offensive de l’armée nigériane qui a repris une grande partie des territoires précédemment contrôlés par les islamistes.

Les attentats suicides visent fréquemment des mosquées, des marchés populaires, des gares routières et des postes de contrôle. Plusieurs attaques ont également visé des camp de personnes déplacées par le conflit qui dure depuis 2009 et qui a fait 20.000 morts et 2,3 millions de réfugiés.

En février, 58 personnes avaient été tuées dans un double attentat-suicide commis par deux femmes dans le camp de réfugiés de Dikwa, à 90 km de Maiduguri.

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