Nicolas Sarkozy reproche à François Hollande de mentir « matin et soir »

L’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy a été marquée jeudi par un échange d’amabilités avec François Hollande. Le président sortant a accusé le candidat socialiste de mentir, tandis que ce dernier a vu dans le quinquennat écoulé "une forme de méchanceté".

Lors de son premier meeting électoral, à Annecy, le chef de l’Etat a reproché à François Hollande, favori des sondages, de mentir "matin et soir".

Invité du journal de 20h de TF1, le député de Corrèze a déploré "des attaques qui (…) n’ont pas de sens quand il y a en plus falsification, caricature, manipulation".

Nicolas Sarkozy a ouvert les festivités en début de soirée en s’en prenant au programme de son adversaire socialiste qui, selon lui, mettrait en danger la politique familiale, laisserait des dettes aux générations futures, compromettrait l’indépendance énergétique de la France ou encore encouragerait le communautarisme.

"Quand on dit à la presse anglaise qu’on est libéral et quand on vient expliquer aux Français que l’ennemi, c’est la finance, on ment", a encore asséné le président, en référence aux propos tenus par François Hollande devant des correspondants britanniques à Paris en début de semaine alors que, lors de son meeting au Bourget, le 22 janvier, il avait désigné "le monde de la finance" comme son véritable adversaire.

"On ment matin et soir, et ce mensonge n’est pas à l’honneur de celui qui le professe", a sermonné Nicolas Sarkozy.

Invité un peu plus tard sur le plateau de télévision où, la veille, le président avait confirmé qu’il briguait un second mandat, François Hollande a réclamé une "confrontation qui doit être à une hauteur digne de l’enjeu".

"Moi, je ne veux pas rester sur des pugilats, sur des phrases, sur des invectives", a ajouté le candidat socialiste sur TF1, sans pour autant se priver de quelques contre-attaques.

Il a ainsi estimé que le quinquennat écoulé avait été marqué par "une brutalité, une forme de méchanceté, une perte de considération, une absence de respect".

"Moi, je ne suis pas dans le statut quo. Je laisse ça au candidat sortant. Il s’accroche à un modèle qui est en cours d’être périmé. Il s’accroche à un système qui est en train de s’achever", a considéré François Hollande, avant de conclure, telle une sentence: "Il est finalement l’homme de la crise. Moi, je dois être le président de la sortie de crise".

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