Nicolas Sarkozy prend la défense d’Eric Woerth

Une terrible et étrange partie d’échecs est en train de se jouer sur la scène politique française depuis quelques jours, depuis que le scandale d’Eric Woerth actuel ministre du travail a éclaté, accusé non seulement de conflit d’intérêts mais d’avoir en quelques sorte protégé une évasion fiscale de la première fortune de France, Liliane Bettencourt, l’héritière des industries L’Oréal.

Nicolas Sarkozy prend la défense d’Eric Woerth
L’opposition, aidée il est vrai par une partie des juges et une grande majorité de la presse, tente d’acculer Nicolas Sarkozy à une impasse intitulée « Echec et Mat ».

S’il est prouvé que de par son comportement, ses liaisons dangereuses avec Liliane Bettencourt par le biais de son épouse Florence présente dans l’entourage de la riche héritière, qu’Eric Woerth alors ministre du Budget au moment des fait et toujours trésorier du parti présidentiel l’UMP, aurait aidé à protéger Liliane Bettencourt, les ingrédients d’un grand scandale d’Etat son réunis. L’opposition ne s’y est pas trompée et réclame avec énormément d’insistance que lumière soit faite sur cette obscure affaire. Elle gratte sur la cicatrice avec une envie délibérée de saigner et de faire mal.

Depuis le déclenchement de ce tourbillon, Il s’est passé un étrange phénomène, inédit dans les annales des nombreux scandales qui ont émaillé la gouvernance de Nicolas Sarkozy. L’ensemble du gouvernement sans exception s’est rangé comme un seul homme derrière Eric Woerth. Et L’on découvre que l’homme à la calvitie aussi vorace que précoce, aux lunettes de super comptable, à la dégaine d’un acteur digne de figurer dans le casting de la célèbre série américaine « Six feet Under », est homme d’une grande probité, si honnête si jaloux de deniers publics que quand il lui arrive d’organier des diners prives dans son ministère, il paie la facture de sa poche. Un homme dont le portrait contraste clairement avec les clinquantes allusions que peut provoquer la navigation au sein des grandes fortunes dont une partie non négligeable vit dans des paradis fiscaux.

Nicolas Sarkozy lui-même a étonné par sa défense passionnée, presque militante d’Eric Woerth. Il lui renouvelle sa totale confiance avec une telle insistance comme s’il voulait faire fondre le faisceau de soupçons et d’accusations qui fragilise l’aura et la carrière du ministre porteur d’un projet capital pour le locataire de l’Elysée, celui des retraites. Etrange partie d’échecs où le président dans le rôle du Roi descend dans l’arène pour défendre son cheval, Eric Woerth des attaques de l’adversaire. Alors que dans la logique d’un jeu efficace et gagnant, ce sont les pions qui servent de boucliers à leur pièce maitresse.

Il n’est pas du tout certain que le renouvellement de confiance, si complète et si totale soit-elle, depuis Toronto par Nicolas Sarkozy à son ministre du travail Eric Woerth puisse suffire à éteindre l’incendie. Comment, en effet, convaincre l’opinion et l’opposition qu’en ayant son épouse comme conseillère fiscale de Liliane Bettencourt, l’intransigeant ministre du Budget qu’était Eric Woerth n’était pas au courant de l’évasion fiscale organisée ver la Suisse et le Seychelles.

Comment justifier la légion d’honneur épinglée en personne à Patrice de Maistre, l’homme de confiance de Liliale Bettencourt qui tentait lors des enregistrements pirates diffusés par « Mediapart » de persuader la riche héritière de verser des chèques de soutiens à Valérie Pécresse, Eric Woerth et Nicolas Sarkozy ?

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