Nathalie Kosciusko-Morizet s’est « rapprochée » d’une candidature à la primaire pour la présidentielle

Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux des Républicains, en voie d’éviction de la direction du mouvement, a fait un pas de plus mardi vers une candidature à la primaire à droite pour la présidentielle, confiant que les régionales l’avaient "rapprochée de cette hypothèse".

"Les événements des élections régionales m’ont encore rapprochée de cette hypothèse", a-t-elle affirmé sur France Info.

"J’y réfléchis, j’y travaille et c’est vrai que les événement des derniers jours m’ont confortée dans l’idée qu’il y avait des Français, des voix qui avaient besoin d’être entendus et représentés. Maintenant je n’ai pas d’annonce à vous faire, là ce matin", a-t-elle encore dit, pressée de préciser ses intentions.

Interrogée sur son éviction de la nouvelle direction du parti que Nicolas Sarkozy mettra en place en janvier, elle a estimé "avoir reçu le verdict avant le procès" et a rappelé que "ça fait suite à une série de tensions et d’échanges vifs concernant la ligne" au sein du parti.

"Quand on organise un débat au bureau politique, soit c’est un vrai débat et dans ce cas-là on peut voter contre la ligne officielle, soit il n’y a qu’une tête, c’est un faux débat, c’est un plébiscite, mais ça ne s’appelle pas un débat et d’ailleurs je crois que ça ne s’appelle plus un parti politique", a-t-elle lancé.

Opposée au ni-ni (ni PS ni Front national) prôné par M. Sarkozy, Mme Kosciusko-Morizet a jugé que les résultats du second tour des régionales pour la droite étaient "en trompe l’oeil parce que ces victoires ont été acquises, notamment, grâce, dans certaines régions, au rassemblement avec des électeurs de gauche qui ont voulu faire barrage au FN".

"Les résultats du 1er tour, c’est la droite et le centre à 27%. Il y a un danger pour l’alternance parce qu’avec la droite et le centre à 27%, il y a le risque que notre candidat ne soit pas présent au second tour de l’élection présidentielle en 2017 et qu’on laisse les Français face à un choix mortifère entre Marine Le Pen et François Hollande", a-t-elle poursuivi.

Interrogée sur le sobriquet d’"emmerdeuse" dont l’aurait gratifiée Jacques Chirac, Nathalie Kosciusko-Morizet a répondu: "Vous savez si vous ne gênez pas, c’est quelque part que vous ne servez pas aussi à grand-chose". Et d’égratigner au passage Bruno Le Maire qui avait rapporté ces propos: "Le Maire, il raconte beaucoup de choses que de temps en temps il faudrait passer au détecteur".

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