Najat Vallaud-Belkacem : »les choses seraient plus simples sans Macron »
Dans un entretien accordé au « Parisien-dimanche », la ministre de l’Éducation fait le point sur la situation du PS à deux mois de l’élection.
La ministre rappelle que Benoît Hamon « a constitué un conseil politique : qui veut y participer peut le faire ». À la question « Vous ne vous êtes jamais posé la question de rallier Macron ? », Najat Vallaud-Belkacem répond « non ». Et d’expliquer : « Je n’ai toujours pas la réponse à une question simple : dans un attelage composé aussi bien de gens de gauche que de l’ex-directeur de campagne de Bruno Le Maire, ou encore d’Alain Minc, qui décidera de la ligne politique ? Quelle majorité gouvernera ? »
La mise en garde de la ministre
Najat Vallaud-Belkacem est engagée dans la campagne de Benoît Hamon et avait soutenu Manuel Valls lors de la primaire. Elle met en garde d’autre part contre le « discours du tous pourris », car « aucune force politique ne sort gagnante » d’un tel discours, « seule celle qui promet le chaos généralisé recueille les suffrages d’électeurs écœurés ». « Mais les électeurs ont-ils objectivement tant de raisons d’être écœurés ? » s’interroge Najat Vallaud-Belkacem. Et, après une mise en garde, la ministre lance « une alerte : attention au dénigrement permanent des politiques, thème préféré des anti-système de tous bords, car au bout de ce chemin c’est le désir d’un régime autoritaire qui s’imposera. »