Moscou qualifie d' »absurde » l’inculpation de 13 Russes aux Etats-Unis pour ingérence dans les élections

La Russie a qualifié vendredi d’"absurde" l’inculpation annoncée le même jour aux Etats-Unis de 13 Russes pour ingérence dans la dernière élection présidentielle américaine.

"Treize personnes se sont ingérées dans les élections américaines ? Treize contre les budgets de milliards de dollars des forces spéciales ? Contre l’espionnage et le contre-espionnage, contre les technologies les plus récentes ?", a écrit la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova sur Facebook.

"Est-ce absurde ? Oui. Mais c’est la réalité politique américaine moderne", a-t-elle ajouté, dans la première réaction officielle de Moscou.

La justice américaine a inculpé 13 Russes et trois entités russes d’ingérence dans les élections et le processus politique américains, selon un communiqué vendredi du procureur spécial chargé de ce dossier, Robert Mueller.

Tous les inculpés sont accusés de complot en vue de tromper les Etats-Unis, trois d’entre eux sont accusés également de fraude bancaire et cinq autres de vol aggravé d’identité, précise le communiqué.

Ce complot visait à "s’ingérer dans les processus politique et électoral américains, dont l’élection présidentielle de 2016" remportée par Donald Trump, selon le document rendu public par le ministère de la Justice.

L’acte d’accusation affirme qu’Evgueni Prigojine, un allié du président russe Vladimir Poutine, a financé ce groupe ayant "pour objectif stratégique de semer la discorde dans le système politique américain" et qui a, à partir de la mi-2016, soutenu la campagne de M. Trump et dénigré Hillary Clinton. Il aurait notamment contacté "à leur insu" des membres de l’équipe de M. Trump.

L’équipe de Robert Mueller cherche à établir si la Russie s’est ingérée dans l’élection présidentielle pour aider Donald Trump à battre Hillary Clinton, s’il y a eu collusion de l’équipe de campagne de Donald Trump avec la Russie et si M. Trump a tenté de faire obstacle aux investigations.

L’homme d’affaires Evgueni Prigojine, la principale cible de ces accusations, s’est dit "pas du tout contrarié de figurer dans cette liste" de personnes inculpées, dans un commentaire fait à l’agence de presse d’Etat russe RIA Novosti.

Surnommé le "chef" du président Vladimir Poutine par les médias russes, il dirige une compagnie qui s’est occupée de réceptions au Kremlin et celle-ci, Konkord, a fait l’objet de sanctions américaines.

Si les Américains "veulent voir (en moi) un diable, laissez-les faire", a-t-il dit.

Le nom d’Evgueni Prigojine a aussi été cité par les médias russes en liaison avec une "fabrique de trolls" à Saint-Pétersbourg, visant à répandre de la propagande en faveur du Kremlin sur internet. M. Prigojine a cependant nié s’immiscer dans la politique américaine. (afp)

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