« J’ai appris avec émotion la nouvelle de la disparition de Michele Ferrero, un vrai entrepreneur, connu et apprécié en Italie et à l’étranger », a déclaré dans un communiqué le président de la République italien, Sergio Mattarella. Et ce dernier de souligner que le pays « se souvient avec reconnaissance de lui et du soutien qu’il a apporté à la culture ».
ENTREPRISE FAMILIALE
En 1946, il avait hérité de son père pâtissier une petite entreprise provinciale et la recette d’une supercrema à base de noisettes et de cacao, qu’il a légèrement modifiée en 1964 et rebaptisée « Nutella » en vue de l’exporter à travers l’Europe. Le succès a été immédiat, et le groupe a ensuite multiplié les produits phares : Kinder, Ferrero Rocher, Mon Chéri…
Il emploie aujourd’hui plus de vingt-deux mille salariés à travers le monde et réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 8 milliards d’euros. « La » Nutella – comme disent les Italiens – y participe pour 1,7 milliard d’euros. Ses onze usines à travers le monde en produisent chaque année 365 000 tonnes, au grand dam des diététiciens.
Michele Ferrero avait cédé la présidence du groupe en 2011 à son fils Giovanni, âgé aujourd’hui de 50 ans, juste après la mort de son aîné, Pietro, qui avait succombé à un infarctus en Afrique du Sud à l’âge de 47 ans. Selon le magazine Forbes, le patrimoine de la famille est estimé à 23,4 milliards de dollars (environ 20 milliards d’euros), ce qui la place en tête des plus grandes fortunes d’Italie et au 30e rang mondial.