Montréal refuse à un imam « radical » un centre communautaire

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a refusé samedi l’ouverture d’un centre communautaire où un imam, Hamza Chaoui, qualifié d' »agent de radicalisation », voulait enseigner les principes religieux à des adolescents.

"Cet individu pour moi c’est un agent de radicalisation", a déclaré le maire lors d’une conférence de presse. Il est nécessaire "d’agir en conséquence", a-t-il dit en annonçant le refus des autorisations municipales pour cette ouverture.

"Nous avons affaire (…) à un cas de sécurité publique et d’ordre public", a déclaré Denis Coderre qui avait organisé à Montréal un grand rassemblement le 7 janvier après la tuerie à Paris dans les locaux de Charlie hebdo.

Hamza Chaoui, un jeune imam, avait annoncé mi-janvier sur les réseaux sociaux que "la communauté musulmane bénéficiera d’un nouveau centre où les jeunes se regrouperont pour implorer Allah et étudier la science". Tous les intitulés font référence au Coran pour ce programme de 4 heures tous les vendredis pendant quatre mois, selon le site Facebook de l’imam.

La ministre québecoise de la Sécurité publique, Lise Thériault, a indiqué que des représentants de la communauté musulmane d’un quartier de la ville de Montréal ont fait savoir à Hamza Chaoui qu’il n’était pas le bienvenu.

Ces responsables ont considéré le prêche de l’imam "vraiment radical, vraiment à l’extrême", a rapporté la ministre québécoise dans un entretien samedi à La Presse.

Le gouvernement libéral du Québec doit présenter avant l’été une loi sur la neutralité religieuse de l’État qui tiendra compte des conclusions d’un groupe de travail interministériel sur la lutte contre l’intégrisme.

Le Premier ministre de la province francophone Philippe Couillard a soulevé les protestations des partisans de la laïcité en début de semaine en jugeant que l’intégrisme "fait partie des choix personnels de chacun".

Le gouvernement canadien a présenté vendredi un projet de "loi antiterroriste", trois mois après les deux attaques meurtrières contre des militaires par des jeunes radicalisés qui s’étaient vus interdire de rejoindre les rangs jihadistes au Moyen-Orient.

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