Montparnasse: panne réparée, le gouvernement exige de la SNCF des explications

Le gouvernement français a demandé mardi des comptes à la SNCF qui a fini par réparer une panne de signalisation à l’origine de trois jours de pagaille à la gare Montparnasse, en pleine période de vacances d’été, perturbant le voyage de dizaines de milliers de voyageurs.

La société ferroviaire a annoncé avoir réparé dans la nuit de lundi à mardi la panne qui affectait le poste de signalisation de Vanves, permettant de prévoir un retour à la normale du trafic mercredi.

"L’installation en question est réparée", a déclaré à l’AFP, le directeur général adjoint de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel, ajoutant que cela permettait "une amélioration des conditions de circulation", notamment en matière de régularité.

Mais le gouvernement a haussé le ton, en exigeant de la compagnie, qui n’a pas encore chiffré le coût de cet épisode, qu’elle s’explique sur les perturbations et leurs répercussions.

"J’ai demandé un rapport aux deux présidents de la SNCF (Guillaume Pépy pour la SNCF et Patrick Jeantet pour SNCF Réseau, ndlr) pour la fin de la semaine car je pense que la situation n’est pas satisfaisante", a annoncé sur Europe 1 la ministre des Transports, Elisabeth Borne.

"100.000 personnes voyageaient sur ces lignes depuis 48h, 7.000 n’ont pas pu trouver de solution. C’est évidemment inconcevable et pas acceptable pendant ces périodes de vacances", a tancé, au micro de RMC/BFMTV, le secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie, Benjamin Griveaux.

"La modernisation du réseau est indispensable afin d’éviter qu’à l’avenir ce type de situation ne se reproduise", a-t-il ajouté, reconnaissant, comme la SNCF elle-même, qu’"il y a eu de gros problèmes de communication".

Pour la journée de mardi, 3 TGV sur 4 devraient circuler. Certains trains vont donc être supprimés, regroupés ou encore déroutés vers la gare d’Austerlitz, alors que la circulation des Transilien, Intercités et TER devrait être normale.

A la gare Montparnasse, qui dessert l’ouest et le sud-ouest de la France, une ambiance plus calme que ces derniers jours régnait.

De nombreux employés de la SNCF aiguillaient les voyageurs, qui appréhendaient de voir leur train retardé ou annulé, a constaté sur place une journaliste de l’AFP.

"On s’est pointé à l’heure pour le train, qui était prévu. Malheureusement, deux heures d’attente", a témoigné William Conanec, 47 ans, qui se rend à Quimper avec ses deux filles âgées de 17 et 20 ans.

"On fait comme tout le monde, on prend notre mal en patience", a-t-il poursuivi.

Avec AFP

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