Mohammed VI, symbole d’unité et de stabilité

Alors que le Roi Mohammed VI fête son cinquantième printemps et que le Maroc célèbre le soixantième anniversaire de la révolution du Roi du Peuple, nombreuses sont les interrogations qui se posent sur cette « exception » marocaine qui permet au pays de traverser les brusque tornades du temps et de négocier avec sérénité et intelligence les virages les plus aigus.

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Comment analyser et comprendre les ressorts qui permettent au Maroc d’éviter les tourbillons qui provoquent des ruptures et qui participent à créer cette légendaire exception marocaine ? De nombreux éléments de réflexion et d’analyse permettent d’expliquer et de rationaliser ce particularisme marocain sans pour autant verser dans de dithyrambiques autosatisfactions.

Le premier élément tient principalement à la qualité de la relation qu’entretient le Roi Mohammed VI avec le peuple marocain avec ses différentes strates. Depuis son accession au Trône en 1999 après le décès de Hassan II, Mohammed VI a spontanément incarné l’espoir de tout le peuple marocain d’évoluer vers une société démocratique, ouverte et tolérante, mais aussi dynamique dans son désir de vouloir se reformer et vivre avec son temps. Ce lien de confiance est d’autant plus fort que la vénération pour la personne de Mohammed VI est à la fois spontanée, sincère et ne subit aucune sorte de contrainte.

Au sortir d’une séquence autoritaire assez marquante, le jeune Roi Mohammed VI a su provoquer en douceur et avec habileté une vraie rupture avec le passé tout en maintenant les ors et les apparences de la continuité propres à une monarchie séculaire. Le style à d’abord changé. Pas de grandes messes de communication. Tout est cadré dans de grandes décisions qui marquent le temps comme l’Initiative Nationale du Développement Humain avec l’éducation comme priorité nationale. Les grandes objectifs de cette initiative semblent constituer la ligne "éditoriale" du souverain : Investir dans le marocain pour lui permettre de se transformer en producteur de son propre bonheur, sortir le pays d’une mentalité d’assistés qui paralyse les énergies et cumule les frustrations.

Le style Mohammed VI s’est révélé d’une grande originalité Seuls les actes forts parlent. La communication royale s’est construite autour de projets concrets. Le Roi est en perpétuel mouvement pour créer la grande dynamique dont le pays à besoin et remettre tous les leviers en action.

Le second élément qui éclairent d’un nouveau jour cette exception marocaine est cette décision stratégique d’ouvrir le jeu politique pour permettre une vraie logique de participation à la gestion des affaires publiques. Ce qui a crée les conditions pour l’arrivée d’un parti "islamiste" comme le PJD au pouvoir et la nomination d’un Premier ministre comme Abdelilah Benkirane. Même si cette expérience rencontre des difficultés et provoquent quelques grincements de dents, elle participe malgré tout à nourrir une culture démocratique et à installer les mécanismes d’une alternance politique, la seule garante d’une bonne santé démocratique. Cette expérience unique a permis la naissance d’une société civile dynamique, d’une presse libre pertinente et d’une grande classe politique.

Le principal chantier auquel le Roi s’est attelé depuis son accession au trône est de construire un édifice démocratique. Avec un parlement, le reflet de la volonté populaire, qui fonctionne, des partis représentatifs des courants qui travaillent la société marocaine qui jouent leurs partitions et un gouvernement qui gouverne.

Sous la houlette du Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants , le Maroc a intelligemment su éviter les grandes orages politiques qui perturbent des pays comme la Tunisie, l’Egypte, la Syrie ou la Libye. Ce qui lui vaut une distinction internationale inédite. Le Maroc est souvent cité comme l’exemple à suivre pour les transitions douces dans les pays musulmans.

Cette performance est d’autant plus louable qu’elle intervient alors que le pays est toujours soumis à la pression du conflit du Sahara que nourrit avec une cécité obsessionnelle et irrationnelle son voisin algérien. Ce conflit factice continue de saigner son économie, d’obérer les chances de son décollage et de créer les condition d’une instabilité sécuritaire régionale. Et pourtant malgré tous ses facteurs handicapants, le Maroc paraît plus fort et plus déterminé que jamais à relever les défis du développement économique et de l’expérience démocratique.

Avec Mohammed VI, les Marocains ont su préserver l’espoir d’un monde meilleur et d’un Maroc nouveau, moderne, en phase avec leurs aspirations de réforme et de changement. Leur adhésion à la monarchie et à la personne de Mohammed VI n’est ni une posture feinte ni une attitude de circonstance. Elle provient d’une profonde conviction que le souverain marocain est le symbole incontesté de leur unité et de leur stabilité.

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