Mohammed VI met le citoyen au cœur de toutes les préoccupations

par Mustapha Tossa

Le premier discours royal, après celui de la fête du trône célébrant le 66ème anniversaire de la révolution du Roi et du Peuple, fut consacré à cette volonté de donner un écho majeur à la grande décision royale de rénover le modèle de développement marocain qui avait montré ses limites.

Il s’agissait pour le Roi Mohammed VI d’imprimer un rythme de réformes, de préparer une rentrée politique où l’ensemble des acteurs de la vie politique et économique seront mobilisés pour un seul objectif: construire les contours efficaces d’un nouveau modèle de développement axé sur les failles et le cicatrices sociales.

Le ton était donné. Combatif, volontaire, alliant fermeté et exigence. Il s’agit de regarder et d’ausculter les réalités marocaines avec lucidité et vérité : « nous ne devons pas avoir honte ni de reconnaître nos faiblesses, ni d’avouer les erreurs qui ont entaché notre parcours. Nous devons, au contraire, en tirer les enseignements qui nous permettront de corriger les défaillances, de redéfinir le cap à suivre.»

Ce cap fut donc au cœur de ce discours royal qui s’est avéré être une grande explication du texte du nouveau modèle de développement lancé par le souverain lors de la fête du trône. Il ambitionne de pointer les points de faiblesse du tissu économique marocain et d’en détailler les atouts. Il a tracé une grande ambition économique avec une double exigence: prendre à bras le corps le problème des déshérités et des marginaux et renforcer la classe moyenne, le socle de la société marocaine, le cœur battant de tout projet de relance économique.

Le Roi Mohammed VI s’est livré à un diagnostic presque chirurgical de ce qu’il faut entreprendre pour dynamiser les ressorts de l’économie marocaine, créer de l’emploi et de la richesse au profit du citoyen marocain notamment celui des villages éloignés et des banlieues déshéritées. Le Roi identifie avec lucidité les maux de la société marocaine : « En fait, c’est particulièrement en milieu rural et dans les périphéries urbaines que sont concentrés les segments de la population les plus en difficulté».

Comme logique de développement, Mohammed VI propose de focaliser l’attention sur quatre leviers essentiels qui , réunis ensemble, peuvent générer le bien-être si souhaité. Il s’agit de la généralisation d’un enseignement de qualité, la pertinence d’une formation professionnelle adaptée aux besoins, l’encouragement de l’auto-entrepreneuriat, le tout sous le boisseau d’une régionalisation élargie et dynamisante.

Cette volonté de valoriser les acteurs régionaux vise à se débarrasser des principaux facteurs du blocage que produit une administration lourde et excessivement centralisée. Il s’agit de valoriser aussi les richesses locales en vue de de créer une nouvelle dynamique. L’enjeu majeur dans certaines régions est de casser leur isolement géographie et de les connecter au réseau national et international pour les faire bénéficier des fruits de la mondialisation.

Dans ce discours , Le Roi Mohammed VI a mis la lumière sur les grands handicaps et autres points de blocage de notre tissu économique et outil de production. Tout en soulignant que malgré toute sa bonne volonté, l’état providence ne peut tout faire, Mohammed VI a invité avec insistance le secteur privé marocain à s’investir et à s’engager dans cette grande bataille du progrès et du développement.

C’est le seconde fois en quelques semaines où le Roi sonne le tocsin de la grande mobilisation pour lutter contre les poches de pauvreté et les aires de marginalisation. Selon les mots utilisés par le souverain marocain et qui parle à la mémoire collective, il s’agit de « livrer le grand jihad (la vraie grande bataille du progrès et du développement) ».

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