Mohammed VI : Investir dans les aspects immatériels du développement humain constitue la condition nécessaire pour l’édification du Maroc de demain

Le Roi Mohammed VI a souligné que l’investissement dans les aspects immatériels du développement humain constitue la condition nécessaire pour l’édification du Maroc de demain.

« Vous n’ignorez pas qu’investir dans les aspects immatériels du développement humain, dont la petite enfance est un axe majeur, constitue la condition nécessaire pour l’édification du Maroc de demain », a affirmé le Roi dans un message adressé aux participants à la première édition des Assises Nationales du Développement Humain sous le thème «Développer la petite enfance, un engagement envers l’avenir» ouverte jeudi à , sous le thème "Développer la petite enfance, un engagement envers l’avenir".

Cette action représente, en outre, « un défi que Nous entendons relever, car elle ouvre des perspectives prometteuses aux générations montantes, en leur offrant de nouvelles opportunités », a ajouté le Souverain dans ce message dont lecture a été donnée par le ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit.

Le Maroc a consenti des « efforts considérables pour la prise en charge de la petite enfance, en réduisant le taux de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants, en résorbant le retard de croissance, en améliorant l’alimentation et l’accès à l’enseignement préscolaire et aux soins de santé », a affirmé le Souverain, notant que, néanmoins, les faits attestent d’ « un déficit significatif à ce niveau, en raison d’une faible coordination de l’élaboration des politiques publiques et de l’absence de convergence, de cohérence des interventions ».

Le Roi a relevé, à cet égard, que cet état de fait est, par ailleurs, accentué par les « disparités spatiales et socio-économiques ».

« Pour remédier à cette situation critique, l’Initiative nationale pour le Développement humain, constitue un modèle à suivre, par ses interventions transversales et son rôle de levier majeur du développement social », a indiqué le Souverain, assurant que l’INDH permet de « mutualiser les efforts, de renforcer les mécanismes de la dynamique participative au niveau territorial, de coordonner les politiques publiques dans le cadre d’une stratégie échelonnée selon un échéancier rigoureusement défini, déployée sur plusieurs fronts, cohérente dans ses dimensions économique, sociale, éducative et culturelle ».

« Une bonne mise en œuvre du programme dédié à la petite enfance, étape charnière dans la vie de chaque individu, permettra de remédier aux facteurs responsables des inégalités, par un ciblage rigoureux des catégories concernées, issues de milieux pauvres et démunis », a souligné le Roi, se disant convaincu de l’importance de la « vision nouvelle » qui sous-tend l’INDH.

Grâce à cette Initiative, « l’investissement dans le capital humain immatériel se hisse au rang de priorité absolue et constitue ainsi le fondement de toute réforme, le pilier de la construction de l’avenir », a dit le Souverain, appelant à « rester constamment fidèle à cet esprit lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques sociales ».

« C’est, en effet, le moyen idoine d’apporter des solutions appropriées aux problèmes réels de la population, en choisissant les meilleures approches, en définissant les voies les plus judicieuses pour surmonter tout obstacle au développement humain global », a insisté Sa Majesté le Roi, mettant en exergue la nécessité d’améliorer le système de santé, en attachant un « intérêt accru à la santé maternelle et infantile, en assurant un accès équitable aux prestations sociales ; en proposant une offre cohérente dans le domaine de l’enseignement préscolaire, et en veillant à sa généralisation, notamment, dans le monde rural, pour lutter contre l’abandon scolaire ».

Dans ce contexte, le Roi a mis l’accent également sur l’impératif de mener auprès des personnes ciblées, des campagnes de sensibilisation à l’importance de ce sujet, en insistant sur ses retombées positives pour l’enfant, la famille, la société, ajoutant que ces efforts devront être déployés en accord avec les orientations énoncées dans le Message Royal adressé aux participants à la Journée nationale sur l’enseignement préscolaire.

Après avoir souligné l’importance d’examiner, lors de ces Assises, « les questions de gouvernance, de financement, de formation pour que, in fine, soit améliorée la qualité des prestations sociales, que soient encouragées la libre entreprise et la créativité, que soit suscitée une prise de conscience accrue chez les catégories ciblées », le Souverain a fait noter que « ce sont là des préalables essentiels à l’aboutissement de cette nouvelle orientation sociale, où le développement des composantes immatérielles constitue une condition sine qua non pour gagner le pari de cette phase si importante dans l’épanouissement d’individus dotés d’une capacité à embrasser le futur ».

Pour cela, a insisté le Roi, il doit être tenu compte des impératifs d’équilibre, de justice, d’équité, tout en écartant les obstacles induits par la pauvreté et l’exclusion sociale.

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