Mohamed Merah « attendait avec une détermination sans faille » (police)

Mohamed Merah, le tueur abattu jeudi à Toulouse (France) par le RAID, unité d’élite de la police française, attendait les policiers "avec une détermination sans faille", a déclaré le chef du RAID sur le site internet du quotidien Le Monde.

"C’est la première fois de ma vie que je vois quelqu’un, alors que nous lançons un assaut, venir mener l’assaut contre nous", a raconté sur LeMonde.fr Amaury de Hauteclocque, qui dirige cette unité d’intervention d’élite de la police.

Mohamed Merah, qui avait froidement abattu sept personnes au cours de trois attaques dans le sud-ouest de la France les 11, 15 et 19 mars, "attendait dans une posture de combattant, avec une détermination sans faille", a-t-il dit.

Dans l’appartement où il était assiégé depuis mercredi matin, "nous avions une idée très précise de l’endroit où il était, mais cette idée devait être corroborée", a-t-il précisé.

"C’est la raison pour laquelle nous avons progressé très prudemment dans l’appartement. Mais il est venu à l’engagement contre nous avec trois Colt 45 de calibre 11,43 alors que nous avions alors engagé uniquement des armes non-létales", a indiqué le chef du RAID, dont 15 hommes ont participé à l’attaque de l’appartement et 60 à l’ensemble de l’opération.

"J’avais donné l’ordre de ne riposter qu’avec des grenades susceptibles de le choquer. Mais il a progressé dans l’appartement, et il a tenté d’abattre mes hommes qui étaient placés en protection sur le balcon. C’est probablement l’un des snipers qui l’a alors touché", a précisé Amaury de Hauteclocque, qui dirige le RAID depuis 2007.

"Nous avons jusqu’au bout tenté de négocier la reddition. Il a annoncé mercredi à 22h45 qu’il voulait mourir les armes à la main, et c’est ce qu’il a fait", a déclaré le chef du RAID.

Selon lui, Mohamed Merah avait fait de son appartement une "zone de combat": "Tout était barricadé. Il avait aménagé des recoins et des tanières".

Le patron du RAID estime que le tueur, qui avait demandé un temps de repos dans la nuit de mercredi à jeudi, "ne souhaitait que se reposer pour mieux nous affronter".

Il a rappelé qu’avant la rupture des discussions, à 22h45 heure locale (21h45 GMT), les négociations avaient été quasiment "ininterrompues", le forcené donnant aux hommes du RAID un luxe de détails sur ses actes: "C’était comme un testament, avant de partir", a conclu M. de Hauteclocque.

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