Mineurs marocains en déshérence à Paris : les autorités consulaires marocaines disposées à apporter leur aide

Face à la situation critique d’enfants mineurs d’origine marocaine, la Ville de Paris vient de créer un comité de pilotage réunissant associations d’aide à l’enfance, représentants du parquet, de la préfecture de police et des autorités marocaines, pour se coordonner sur les actions à mener.

Dans un communiqué parvenu samedi soir à Atlasinfo, l’ambassade du Maroc indique « les autorités consulaires marocaines de Paris ont été sollicitées récemment pour aider la Mairie de la capitale française dans le traitement de la situation sociale de jeunes enfants, sans papiers, dont l’origine est supposée marocaine, qui se trouvent en déshérence dans le 18ème arrondissement. »

Selon le communiqué, une réunion s’est tenue à la préfecture de Paris au cours de laquelle le consulat général du Maroc a exprimé sa disponibilité pour faciliter la médiation avec ces jeunes qui, pour certains ne parlent qu’arabe et espagnol et pour, ceux qui seraient Marocains, à faciliter la recherche des familles établies au Maroc pour recréer le lien social.

Les autorités consulaires se sont également déclarées disposées à contribuer à toute solution permettant de sortir ces jeunes de la rue et à les protéger des risques y afférents, en liaison avec les associations de la société civile actives dans ce domaine, ajoute le communiqué.

L’ambassade du Maroc rappelle « la sollicitude permanente de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’égard des citoyens marocains où qu’ils soient ainsi que la nouvelle politique migratoire du Maroc, qui met en avant la dimension humaine et la protection de la dignité des personnes. »

Le parquet des mineurs de Paris a ouvert une enquête pour essayer de déterminer de quelle manière ces enfants ont gagné la France, et s’ils ont bénéficié de l’aide de réseaux mafieux.

"Notre volonté est de les considérer comme les très jeunes enfants qu’ils sont et de leur offrir une protection. Pas d’entrer dans un processus de judiciarisation", souligne Colombe Brossel, l’adjointe à la sécurité de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

"On commence seulement à avoir quelques identités et nous travaillons avec les autorités marocaines pour trouver un adulte dont ils pourraient dépendre, détaille Colombe Brossel. Les éducateurs ont pu avoir, avec quelques-uns d’entre eux, des conversations autour d’une éventuelle scolarisation. Mais il est vrai que nous ne savons pas encore gérer ces cas. Tout reste à inventer."

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