Mike Pence n’exclut « aucune option » pour régler le problème nord-coréen
Mike Pence a affirmé lundi que « toutes les options » étaient « sur la table » pour régler le dossier nord-coréen, lors d’une visite très symbolique de la zone démilitarisée (DMZ), au lendemain de l’échec d’un tir de missile nord-coréen.
M. Pence était arrivé dimanche en Corée du Sud, au moment où de nombreux experts redoutent un sixième essai nucléaire nord-coréen, et au lendemain d’un gigantesque défilé militaire à Pyongyang, au cours duquel le régime nord-coréen pourrait avoir présenté des missiles intercontinentaux.
Cette visite intervient dans un contexte de très fortes tensions sur la péninsule, où les Etats-Unis ont décidé d’envoyer un groupe aéronaval. Washington veut parvenir à la sécurité "au travers de moyens pacifiques, grâce à la négociation", a assuré M. Pence lors de sa première visite en Corée du Sud.
"Mais toutes les options sont sur la table et nous demeurons au côté des Sud-Coréens", a-t-il dit au village frontalier de Panmunjom, où avait été signé le cessez-le-feu de 1953. Il s’exprimait à Freedom House, un des bâtiments situé à quelques mètres d’une démarcation qu’il a qualifiée de "frontière de la liberté". Il a affirmé que la relation entre Séoul et Washington était "à toute épreuve et inaltérable".
Les tensions ont augmenté ces derniers mois, les essais balistiques nord-coréens, interdits par la communauté internationale, entraînant des avertissements de plus en plus menaçants de Washington, qui eux-mêmes ont encore un peu plus enflammé la rhétorique nord-coréenne.
Pyongyang justifie son programme nucléaire par la menace américaine. Mais M. Trump s’est également dit prêt à régler seul la question nucléaire nord-coréenne si Pékin ne parvenait pas à faire rentrer son turbulent allié dans le rang. Un avertissement encore réitéré dimanche par un haut conseiller de la Maison Blanche en matière de politique étrangère: "Toute une gamme d’outils est à la disposition du président américain, s’il devait décider de les utiliser", a-t-il dit.
C’est depuis Sinpo, sur la côte est, que la Corée du Nord a tiré dimanche son dernier missile, qui a vraisemblablement explosé quelques secondes seulement après son lancement. Ce tir nord-coréen est survenu au lendemain d’une vaste parade militaire célébrant le 105e anniversaire de la naissance du fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-Sung.Le numéro 2 du régime nord-coréen, Choe Ryong-Hae, avait promis samedi que son pays était "prêt à répliquer à toute attaque nucléaire par une attaque nucléaire à sa façon".
M. Pence doit rencontrer lundi le président en exercice sud-coréen Hwang Kyo-Ahn pour des discussions centrées sur l’armement nord-coréen et un programme controversé de défense antimissiles américain baptisé THAAD.
Atlasinfo avec AFP