Migrants: l’UE vise 15.000 évacuations depuis la Libye d’ici février

L’UE espère pouvoir rapatrier vers leur pays d’origine 15.000 migrants africains volontaires se trouvant actuellement en Libye d’ici février prochain, a annoncé la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini jeudi à Bruxelles.

C’est l’objectif que s’est fixé le groupe de travail créé fin novembre lors d’un sommet Union européenne-Union africaine à Abidjan, en réaction à l’indignation provoquée par les images de médias sur des marchés aux esclaves en Libye.

Il est composé de l’UE, de l’UA, de l’OIM (Organisation internationale des migrations) et du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unis (HCR).

Au total depuis le début 2017, cela ferait s’élever à 30.000 le nombre de personnes bénéficiant d’un "retour volontaire humanitaire d’urgence" depuis la Libye, contre environ 2.700 en 2016, a souligné Federica Mogherini.

Le groupe de travail a été créé en réponse à la situation critique rencontrée par les migrants bloqués en Libye, venus d’Afrique et du Moyen-Orient, et qui tentent à terme de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée.

Mardi encore, Amnesty International a accusé les gouvernements européens d’être "complices" de la détention des migrants dans des conditions épouvantables en Libye, leur reprochant notamment leur aide aux gardes-côtes libyens impliqués, selon l’ONG, dans le trafic d’êtres humains.

Mme Mogherini a par ailleurs rappelé que pour ceux qui étaient éligibles à une protection internationale, les pays membres de l’UE ont promis 40.000 places pour des relocalisations.

L’Union vient aussi de mettre 100 millions d’euros supplémentaires à disposition pour continuer ces opérations "sur le terrain", menées par l’OIM et le HCR.

William Swing, directeur général de l’OIM, a salué les progrès faits sur le terrain, mais il a reconnu que le programme de "réintégration" des migrants rapatriés devait encore être amélioré.

"Nous sommes sur le chemin d’une solution", pour le trafic d’esclaves et les centres détention, a-t-il encore rapporté.

La difficulté d’accéder à certains centres de détention et à certaines régions de Libye continue d’être un problème, a reconnu Federica Mogherini.

"Nous essayons d’encourager les autorités libyennes à convertir les centres de détention en centres de réception ouverts", a ajouté William Swing. "Il y a un bon dialogue", a-t-il assuré. (afp)

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