Michèle Alliot-Marie, première femme à la tête de la diplomatie française

Michèle Alliot-Marie, première femme à la tête de la diplomatie française
La passation de pouvoir entre les deux ministres s’est déroulée en présence de Pierre Lellouche, qui laisse sa place à Laurent Wauquiez aux Affaires européennes, et de Henri de Raincourt, nouveau ministre de la Coopération.

Dans son discours prononcé au terme d’une demi-heure d’entretien avec son successeur, Bernard Kouchner a fait un court bilan de son passage à la tête de la diplomatie française.

"Ce furent trois ans et demi difficiles, passionnants, dont je suis très fier", a dit l’ancien ministre venu de la gauche.

"Pour moi, arriver ici dans ce ministère, c’est d’abord un honneur", a confessé Michèle Alliot-Marie, ministre d’Etat, saluant "un ministère qui est finalement l’image de la France tout autour de la planète".

"C’est pour moi aussi un véritable bonheur qui, je pense, est partagé par les deux ministres : le bonheur de servir la France dans la continuité de ses traditions, de son attachement à ses valeurs, de sa vision du monde", a-t-elle poursuivi

Plaidant pour une diplomatie "dynamique, ouverte, imaginative", l’ancienne ministre de la Défense a puisé dans le vocabulaire militaire pour mobiliser ses troupes.

"Vous êtes les soldats de cette France généreuse, ambitieuse, et qui a vocation à porter des valeurs dans le monde entier", a-t-elle déclaré.

Michèle Alliot-Marie, première femme à la tête de la diplomatie française
Michèle Alliot-Maire est née le 10 septembre 1946 à Villeneuve-le-Roi du Val-de-Marne. Universitaire de profession, docteur en droit et maître de conférence à l’université Paris-I, elle est également diplômée en ethnologie.

En 2002, elle devient la première ministre de la Défense. Elle ne tarde pas à y faire ses preuves : à Karachi, au Pakistan, des ressortissants français sont victimes d’un attentat. La ministre s’y rend immédiatement et organise le rapatriement des victimes. Elle doit également faire face à un certain nombre de crises internationales. Elle est amenée à défendre la position de la France face à l’Américain Donald Rumsfeld sur la question irakienne, ou à gérer la crise ivoirienne à partir de novembre 2004.

Femme d’ambition, MAM aurait voulu se lancer dans la course à la présidence de la République en 2006. Mais, comme Christine Boutin, elle se retire fin 2006, avant le vote des militants, laissant la voie libre à Nicolas Sarkozy. Plusieurs fois pressentie comme Premier ministre ces dernières années, Michèle Alliot-Marie est passé du portefeuille de l’Intérieur dans les trois gouvernements Fillon à celui de la Justice où elle remplace Rachida Dati.

Un temps pressentie comme Premier ministre, Michèle Alliot-Marie a failli faire les frais de l’affaire David Sénat lors ce remaniement de l’automne 2010. Elle se retrouve finalement à la tête de la diplomatie française, succédant à Bernard Kouchner.

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