Mexico: Le SG du CNDH met en avant l’expérience marocaine en matière de migration

Le Secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mounir Bensaleh a mis en exergue, mercredi à Mexico, l’expérience du Maroc en matière de migration et ses efforts pour renforcer l’esprit et la tradition de solidarité régionale et de multilatéralisme en faveur de la promotion et la protection des droits des migrants.

S’exprimant lors d’une table ronde sur "la protection internationale des personnes migrantes", dans le cadre du troisième sommet ibéro-américain sur la migration et la traite des êtres humains, M. Bensaleh a souligné que le Maroc, pays d’émigration, de transit et de destination, a mis en en œuvre depuis 2013 une nouvelle politique migratoire basée sur une approche globale, humaniste et respectueuse des droits humains.

Cette nouvelle politique migratoire, adoptée conformément aux orientations Royales, et dans la foulée du rapport du CNDH "Étrangers et Droits de l’Homme au Maroc : pour une politique d’asile et d’immigration radicalement nouvelle", a permis d’ériger la question migratoire en tant que priorité de l’agenda politique au Maroc, a-t-il dit.

Dans ce cadre, ajoute M. Bnesaleh, deux opérations de régularisation exceptionnelle des migrants illégaux ont eu lieu en 2014 et en 2017, permettant la régularisation, selon des critères précis, d’environ 50.000 migrants, de près de 116 nationalités différentes, autorisés à travailler sans être soumis à la règle de préférence nationale et bénéficiant de facilités pour l’accès à certains services publics et de programmes spécifiques visant à soutenir leur intégration dans la société marocaine. Il a fait part, également, de l’adoption de la loi de lutte contre la traite humaine et le lancement d’une "Commission nationale" chargée de cette question, alors qu’une autre loi sur l’asile est en cours d’adoption, notant que le CNDH a publié un rapport sur la première loi et a transmis récemment ses observations sur la loi concernant l’asile et fait partie des membres du mécanisme national de référencement des victimes de la traite des êtres humains (MNR), traitant des aspects liés à l’identification et à la protection desdites victimes.

Prenant acte que la question migratoire est fondamentalement sud-sud, le Maroc a plaidé pour la mise en place d’une vision partagée au niveau du Continent africain, a fait savoir le secrétaire général du CNDH, rappelant, dans ce cadre, que le Roi Mohammed VI a été désigné comme leader de l’Union africaine sur cette problématique et a transmis à l’UA une proposition de feuille de route qui a ensuite été adoptée. A cette égard, le SG du CNDH a expliqué que cette feuille de route propose une action des pays africains sur trois niveaux, national par l’adoption d’une politique humaniste qui prend acte des nouvelles réalités migratoires, au niveau des communautés économiques régionales ainsi qu’au niveau du continent dans son ensemble avec pour objectifs notamment de négocier ensemble et d’agir pour une politique africaine commune.

Et de relever que cette feuille de route prévoit aussi la mise en place d’un observatoire africain de l’immigration afin de pallier au déficit d’études académiques sur l’immigration sur le continent.

Par ailleurs, M. Bensalah a passé en revue les attributions et les nouvelles missions du CNDH, notamment sa nouvelle vision stratégique Protection, Promotion, Prévention, relevant que l’institution n’a pas manqué d’apporter régulièrement et activement son soutien aux initiatives régionales, continentales et mondiales, en sa qualité de représentant africain au sein du groupe de réflexion autour de la question migratoire établit par la GANHRI.

Pour lui, il est grand temps que tout le monde adopte une perspective positive sur la question de la migration en mettant en avant la logique humaniste de responsabilité partagée et de solidarité.

Organisé par la Fédération ibéro-américaine de l’Ombudsman, le Réseau sur les migrants et la traite des êtres humains et la Commission nationale des droits de l’Homme du Mexique, ce sommet est une occasion pour discuter "du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières", "de la traite des personnes" ainsi que "des causes et origines de la migration".

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