Meurtre de la lune de miel: le mari britannique apte à passer en jugement

Un homme d’affaires britannique, Shrien Dewani, accusé d’avoir commandité le meurtre de son épouse Anni pendant leur voyage de noces en Afrique du Sud fin 2010, a été jugé vendredi apte à passer en jugement, après une expertise psychiatrique.

"L’accusé n’est pas atteint d’une maladie mentale. (…) L’accusé est apte à passer en jugement", a indiqué devant le tribunal du Cap le procureur Rodney de Kok, lisant le rapport des psychiatres qui l’ont examiné pendant trente jours.

"C’est la conclusion unanime de tous les experts. Nous sommes d’accord", a acquiescé l’avocat de la défense Francois van Zyl.

Le juge John Hlope a en conséquence annoncé que le procès débuterait le 6 octobre, précédé d’une audience préliminaire le 9 septembre.

Le jeune millionnaire âgé de 34 ans est inculpé de complot en vue de commettre un enlèvement, vol aggravé, meurtre et obstruction du cours de la justice.

Le taxi des Dewani, en Afrique du Sud pour leur lune de miel, avait été braqué par deux hommes armés dans un township du Cap en novembre 2010. Shrien avait été libéré indemne, mais Anni, une Suédoise de 28 ans, avait été retrouvée le lendemain morte dans le véhicule.

Trois Sud-Africains, dont le chauffeur de taxi, ont été condamnés à des peines de prison, dont la perpétuité pour celui qui a avoué le meurtre. Ils affirment que Shrien Dewani a commandité le meurtre.

L’affaire a ému de nombreux Sud-Africains, qui l’accusent d’avoir utilisé la mauvaise réputation du pays en matière de criminalité pour maquiller un assassinat.

Mais Shrien Dewani nie toute implication dans la disparition de sa femme.

Le Parquet devrait, selon les médias sud-africains et britanniques, argumenter qu’il est homosexuel et qu’il a fait assassiner sa femme pour échapper à un mariage arrangé par sa famille, d’origine indienne comme celle d’Anni.

Shrien Dewani avait tout fait pendant trois ans pour bloquer son extradition vers l’Afrique du Sud, mettant en avant une précaire santé mentale.

Mais la Haute Cour de Londres a estimé en janvier qu’il pouvait être extradé à condition que les autorités sud-africaines s’engagent à le renvoyer au Royaume-Uni si son état de santé devait l’empêcher d’être jugé dans les dix-huit mois après son arrivée en Afrique du Sud, c’est-à-dire avant octobre 2015.

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