Merkel et Hollande affichent leur unité face à la crise migratoire

Le président français François Hollande a assuré vendredi que « la France et l’Allemagne travaillaient dans le même esprit et la même volonté » face à la crise migratoire qui ébranle l’UE, en recevant à Paris Angela Merkel.

Cette déclaration, lors d’une conférence de presse au côté de la chancelière, intervient après des critiques du Premier ministre français Manuel Valls mi-février, lors d’un déplacement en Allemagne, sur la politique d’accueil des réfugiés défendue par Berlin.

Les propos de M. Valls, jugeant "non tenable" la ligne de Mme Merkel et s’opposant à un mécanisme permanent de répartition des réfugiés dans l’UE, avaient été peu appréciés par les dirigeants allemands.

M. Hollande, qui recevait la chancelière à trois jours d’un sommet UE-Turquie crucial sur la crise migratoire lundi à Bruxelles, a assuré pour sa part vendredi que "la France respecterait" son engagement d’accueillir 30.000 migrants.

Il a aussi promis l’envoi d’un navire français au large de la Turquie, dans le cadre de l’Otan, pour aider au contrôle des flux migratoires en mer Egée, principal point de passage des centaines de milliers de migrants entrés sur le sol européen depuis près d’un an.

"L’Otan a décidé de mettre ses bateaux entre la Grèce et la Turquie, sur la mer Egée, et d’ailleurs j’annonce que la France mettra un bateau à disposition de cette force pour assurer ce contrôle", a déclaré M. Hollande.

L’Alliance atlantique a donné le mois dernier son feu vert à une mission de surveillance des frontières maritimes turques en mer Egée. Mais cette opération n’a toujours pas véritablement débuté.

Des sources diplomatiques européennes ont affirmé ces derniers jours que la Turquie retardait ce démarrage, ce qu’Ankara a catégoriquement démenti mercredi.

"Je me réjouis que la France soit prête à fournir un navire pour améliorer les contrôles en mer Egée", a réagi Mme Merkel.

"Ensemble, nous sommes convaincus que des solutions unilatérales ne nous aideront pas. Nous voyons qu’aucune d’elles ne conduit à une réduction (du nombre) des réfugiés", a-t-elle ajouté.

Merkel plaide pour une "solution européenne commune"
La chancelière a réaffirmé son souhait d’une "solution européenne commune", axée sur "la protection des frontières extérieures" de l’UE et "le soutien à la Grèce".

La fermeture partielle des frontières sur la route des Balkans, empruntée par les réfugiés qui veulent rejoindre l’Europe du Nord, a piégé des milliers de personnes en Grèce, faisant planer la menace d’une crise humanitaire.

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