Menaces terroristes sur la visite de Kerry Kennedy, présidente de la Robert Kennedy Foundation, dans les camps de Polisario en Algérie

La fille de Robert F. Kennedy qui conduit depuis quelques jours une mission d’information au Sahara occidental pour le compte de la Centre Robert Kennedy pour la Justice et les droits de l’homme a failli être enlevée par un groupe d’Aqmi. Selon les éléments recueillis par la CIA, les combattants djihadistes voient dans la présidente de la FRK, une descendante du frère de l’ancien président John Fidgerald Kennedy, une cible de premier plan dont la présence dans les camps de Tindouf aurait été occasion inespérée pour son enlèvement. Pour accomplir leur acte, ils avaient compté sur la complicité de leurs collaborateurs au sein du Polisario, comme ce fût le cas pour l’enlèvement des trois humanitaires européens (deux Espagnols et une Italienne) en octobre 2011. L’information a été révélée par le Middle East Confidential. Des sources proches des services de renseignement américains ont révélé mardi, avoir intercepté un message codé parlant de la préparation par un groupe terroriste d’une tentative d’enlèvement de Kerry Kennedy.

La visite de la Présidente de la Fondation Robert Fitzgerald Kennedy (RFK), Mme Kerry Kennedy, entamée dans les camps du polisario au Sud-ouest de l’Algérie à partir du 29 août 2012, a été marquée par des mesures de sécurité exceptionnelles. Des mesures qui s’inscrivent, selon des sources sécuritaires dans le sillage des menaces terroristes planant sur la visite de la responsable de l’ONG américaine qui effectue une tournée d’information dans la région visant à s’enquérir de la situation des droits de l’homme en relation avec le dossier du Sahara Occidental.

Contrairement au programme préétabli, les responsables du polisario se sont abstenus de lui organiser jusqu’ici une visite à Rabouni où plusieurs contestataires et opposants du chef des séparatistes, Mohamed Abdelaziz, s’étaient rassemblés, dès la matinée du 29 août, dans l’espoir d’y rencontrer Mme Kerry Kennedy afin de la sensibiliser sur leur calvaire et sur les violations des droits de l’homme dont ils sont victimes de la part de la direction du polisario (voir vidéo disponible sur le lien http://www.youtube.com/watch?v=qZtNq0-y75Y&feature=youtu.be. Parmi cette frange de contestataires, on dénombre les membres des familles des détenus politiques croupissant dans les geôles du polisario, des journalistes récemment limogés de leurs postes par le ministre de l’intérieur sahraoui pour avoir osé élever des critiques contre Mohamed Abdelaziz et M. Karama Ould Dich, un dissident notoire, qui menaçait de remettre à Mme Kerry une documentation compromettante mettant en cause les agissements délictueux de certains responsables du polisario.

Il faut noter que la visite de la présidente de RFK Foundation survient dans un contexte local caractérisé par une exacerbation de la tension dans les camps du polisario sous le double effet de la montée en puissance des groupes contestataires, à commencer par le mouvement opposant du 5 Mars qui manifeste en permanence depuis le mois de mars de l’année 2011, pour dénoncer les déviations d’une direction politique incapable de répondre aux aspirations des jeunes générations sahraouis, ainsi que par les nombreuses infiltrations d’éléments terroristes et criminels liés à la branche maghrébine de l’organisation Al Qaida et son groupe dissident, le MUJAO.

L’année dernière, soit le 22 octobre 2011, trois humanitaires espagnols et une italienne ont été enlevés par un groupe terroriste à Rabouni devant le siège du secrétariat général du front et conduits vers le Sahel où ils sont demeurés près de neuf mois entre les mains du MUJAO. Un groupe, comprenant dans ses rangs une quinzaine de sahraouis des camps, qui n’a pu accomplir son forfait que grâce aux complicités de membres du polisario infiltrés parmi la population des camps.

Dans le même sens, rappelons la décision prise au début de ce mois d’août 2012 par les gouvernements espagnol et italien de rapatrier l’ensemble des équipes humanitaires des camps du polisario dans le Sud-ouest algérien après qu’il eût été confirmé que des groupes terroristes avaient infiltré les camps avec l’aide de leurs acolytes opérant dans des cellules dormantes pour enlever des humanitaires européens.

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