Mélenchon promet à Fillon une « veste électorale cousu main »

Jean-Luc Mélenchon a promis dimanche à Toulouse au candidat de la droite François Fillon "une veste électorale cousu main", ironisant sur le fait que ce dernier "aime bien les beaux habits".

"Je dis à M. Fillon qui aime bien les beaux habits que bientôt le peuple français va lui offrir une veste électorale cousu main", a déclaré le candidat de La France insoumise devant des dizaines de milliers de personnes réunies à la Prairie des filtres à Toulouse.

M. Fillon avait reconnu le mois dernier avoir "eu tort" d’accepter des costumes de luxe offerts par l’avocat Robert Bourgi, qu’il a affirmé avoir rendus.

Privilégiant pendant une heure et vingt minutes de discours les attaques contre le candidat LR, au coude à coude avec lui pour la troisième place des intentions de vote au premier tour de la présidentielle dimanche prochain, M. Mélenchon lui a reproché ses "bondieuseries".

En termes de religion, "si je devais choisir, je choisirais une nouvelle fois la fraternité avec mes camarades combattants de la théologie de la libération en Amérique latine", a déclaré le candidat, qui s’est vu reprocher ces derniers jours une proximité notamment avec le régime chaviste du Venezuela.

Quant à l’accusation d’"être communiste", il l’a jugée "tout à fait supportable, je me permets de le signaler". "Mais je ne le suis pas et cela ne m’empêche pas d’être extrêmement satisfait de voir dans nos rangs les communistes", a poursuivi le candidat de La France insoumise, dans un hommage à ses alliés plutôt rare depuis le début de sa campagne.

"En maintes occasions, d’aucuns ne se sont pas plaints de les trouver du bon côté de la barricade", a rappelé M. Mélenchon, ironisant sur le fait que "du temps où (Fillon) était Premier ministre", l’UMP "a signé un accord de coopération fraternelle avec le parti communiste chinois".

Qualifié samedi d’"Ubu", toujours par M. Fillon, le candidat LFI a estimé que l’ancien Premier ministre avait "perdu une bonne occasion de (se) taire". "Cet homme s’est mis tout à coup à critiquer un accord fiscal avec le Qatar, en oubliant que c’était lui qui avait signé !", a-t-il lancé sous les rires de la foule, qui a immédiatement repris en clameur le slogan "Dégagez !"

"Et si je devais recevoir des leçons de fréquentations, ce n’est pas de lui que je les prendrais, parce que moi je n’ai pas invité à fêter le 14 Juillet (…) l’émir du Qatar", a-t-il encore poursuivi, promettant que s’il est élu président, "il n’y aura aucun monarque invité à la fête de la République".

AFP

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