Méditerranée: la France et le Maroc, moteurs d’un nouveau partenariat entre l’Europe et l’Afrique (Alain Juppé)

La France et le Maroc ont un rôle particulier à jouer en Méditerranée pour être les moteurs d’un nouveau partenariat entre l’Europe et l’Afrique, a souligné, lundi à Rabat, le maire de la ville de Bordeaux et ancien Premier ministre français, Alain Juppé.

Le Maroc, "sous la direction de SM le Roi Mohammed VI, montre la voie de la modernité arabe et musulmane en conciliant ouverture et progrès d’une part, et fidélité à sa culture et à ses valeurs d’autre part", a affirmé M. Juppé qui animait une conférence à l’université internationale de Rabat sur "la Méditerranée et les défis communs à relever ensemble". De ce fait, a-t-il dit, le Royaume a une "responsabilité particulière à jouer" dans la région et dans l’ensemble du continent eu égard notamment à la diversité de ses affluents africains, méditerranéens et arabo-musulmans.

La coopération entre Rabat et Paris, liées par un destin partagé et par une forte amitié que les défis communs ne font que consolider, peut-être "un des facteurs déclenchant une amélioration de la situation dans la région", a souligné M. Juppé, devant un amphithéâtre archi-comble d’étudiants et de professeurs, en présence notamment de l’ambassadeur de France au Maroc et du président de l’université internationale de Rabat.

Le Nord et le Sud de la Méditerranée affrontent des défis communs, notamment l’immigration, le terrorisme et le trafic en tout genre, d’où la nécessité d’une solution collective, a-t-il relevé, notant que l’Union pour la Méditerranée (UpM) peut contribuer à cette solution.

Dans le cadre de l’UpM, le Maroc, qui a opté pour un modèle de développement distingué, joue un rôle de premier plan, notamment en abritant à Fès l’Université méditerranéenne, a expliqué l’ancien ministre français des affaires étrangères. Concernant la question migratoire dans la région, l’un des défis majeurs à relever par les pays du pourtour méditerranéen, M. Juppé a indiqué que le Royaume, qui a entrepris une "sorte de stratégie d’africanisation de sa politique étrangère", et la France peuvent jouer un rôle important et apporter des réponses efficaces aux problèmes du contient.

Evoquant le conflit israélo-palestinien, le responsable français a indiqué que ce conflit empêche deux peuples de vivre ensemble dans la paix et la stabilité, notant qu’une solution à ce conflit offrira un "immense espoir" tant pour les deux peuples que pour la région dans son ensemble. Il a à cet égard relevé que le Maroc, à travers le Comité Al Qods, présidé par e Roi Mohammed VI, a toujours été "actif et présent", soulignant à ce propos qu’une "solution à ce conflit a besoin de l’expérience marocaine".

En outre, M. Juppé n’a pas manqué de souligner l’apport et le "rôle irremplaçable" de la diaspora marocaine dans la relation entre les deux rives de la Méditerranée. Il s’agit, selon lui, d’un "formidable atout" pour le développement économique et le partage d’expériences. Les Français d’origine marocaine et les Marocains établis en France apportent depuis quatre générations une contribution majeure au développement de la France, a-t-il fait observer.

Des milliers de Marocains ont combattu pour libérer la France des mains des Allemands lors de la Seconde guerre mondiale et des milliers de travailleurs marocains ont contribué au développement de la France, a-t-il rappelé. "Aujourd’hui, ce sont des écrivains, des artistes, des sportifs, des chefs d’entreprises, des élus qui, originaires du Maroc, participent activement à la vie économique et culturelle ou politique française", citant notamment la carrière littéraire de Taher Benjelloun et le parcours singulier du comédien Jamal Debbouz.

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