Mauritanie: un responsable de parti islamiste investi chef de l’opposition

Un responsable du parti islamiste mauritanien modéré Tewassoul, Elhacen Ould Mohamed, a été officiellement installé lundi à la tête de l’institution de l’opposition démocratique, ce qui fait de lui le chef de file de l’opposition.

Créée en 2006, l’institution de l’opposition démocratique est un organe officiel dirigé par le parti d’opposition le plus représenté à l’Assemblée nationale.

Elhacen Ould Mohamed est maire de la commune d’Arafat (Nouakchott). Le parti Tewassoul, présidé par Jemil Ould Mansour, est la seule des dix formations de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) à avoir participé aux élections législatives de 2013. Avec 16 députés, il est actuellement la première force de l’opposition en Mauritanie.

M. Ould Mohamed a été installé à la tête de l’institution de l’opposition démocratique par le Conseil constitutionnel. Dans son discours, il a indiqué "sentir la lourdeur de la mission" qui lui est confiée eu égard "à la crise multiforme qui marque la vie du pays", tout en promettant de travailler avec tous pour "l’ancrage de la démocratie et la réalisation des aspirations" de la Mauritanie. Il assurera la gestion de l’institution de l’opposition avec deux autres partis: El-Wiam (opposition modérée) de Boidiel Ould Houmeid, et l’Alliance pour la justice et la démocratie/Mouvement pour la rénovation (AJD/MR) d’Ibrahima Moctar Sarr.

Elhacen Ould Mohamed succède à l’opposant Ahmed Ould Daddah, chef du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), qui était avant les dernières législatives la première force de l’opposition avec 16 députés également.

La loi cadre créant l’institution de l’opposition démocratique prévoit des "rencontres périodiques" entre son chef et le président de la République, mais cela n’a pas été le cas durant le mandat de chef de file de l’opposition de M. Ould Daddah qui conteste la légitimité du président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le parti Tewassoul, autorisé en 2007, a participé en 2013 aux premières législatives de son histoire mais avait boycotté la présidentielle de juin 2014.

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