Massacre d’Orlando: nouvelle piste sur la possible homosexualité d’Omar Mateen

Des informations sur la possible homosexualité d’Omar Mateen ont apporté un éclairage nouveau sur la tuerie d’Orlando (Floride) dans une boîte de nuit gay, qui a fait 49 morts dimanche.

Source AFP

Le quotidien Orlando Sentinel a cité lundi plusieurs témoins assurant que l’auteur de la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des Etats-Unis, qui a également fait 53 blessés, était un habitué de la discothèque Pulse, où il a frappé dimanche. Il s’y serait même fait remarquer à plusieurs reprises par son agressivité, liée à une consommation excessive d’alcool.

Parallèlement, un client régulier de Pulse a assuré au Los Angeles Times que le jeune homme de 29 ans, américain d’origine afghane, utilisait le réseau social gay Jack’d. Autre témoignage troublant, celui d’un ancien élève de sa promotion à l’académie de police d’Indian River Community College, où il a étudié en 2006, qui a assuré au quotidien Palm Beach Post qu’Omar Mateen lui avait fait des avances.

Ces assertions pourraient relativiser la thèse de la radicalisation du tireur, privilégiée jusqu’ici. Elles vont vraisemblablement compliquer la compréhension des ressorts psychologiques qui ont poussé cet agent de sécurité né à New York à passer à l’acte.

Lundi, le président américain Barack Obama, qui se rendra jeudi à Orlando, avait indiqué que l’enquête faisait apparaître un Omar Mateen "inspiré par diverses sources d’information extrémistes sur l’internet". Il n’existe pas, à ce stade, de "preuves claires" laissant à penser que ce père de famille "était dirigé depuis l’extérieur" ou "qu’il faisait partie d’un complot plus vaste", avait expliqué le président des Etats-Unis. "Il a annoncé son allégeance à l’EI (groupe Etat islamique) à la dernière minute, mais il n’existe pas de preuve à ce stade qu’il ait été dirigé par eux", a insisté le président. L’EI a pourtant confirmé lundi sur sa radio la revendication du massacre d’Orlando.

Omar Mateen avait été suivi par le FBI, qui l’avait interrogé à trois reprises, en 2013 et 2014, pour "d’éventuels liens avec des terroristes". Mais ces enquêtes avaient été classées sans suite.

L’hypothèse d’une piste homosexuelle, si elle prenait de l’ampleur, pourrait dégager le FBI de la position difficle dans laquelle il se trouve, pour avoir observé la radicalisation d’Omar Mateen sans prévenir un passage à l’acte. Elle ne change rien, en revanche, au débat sur le contrôle des armes à feu, que cet attentat à relancé.

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