La maire socialiste de Lille avait été mise en examen en novembre pour "homicides et blessures involontaires" dans l’enquête sur l’exposition à l’amiante des salariés de l’usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau (Calvados).
Sur les 17 personnes mises en examen, neuf, dont l’une est décédée depuis, avaient demandé l’annulation des poursuites.
La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, qui a depuis quitté ses fonctions, reprochait à Martine Aubry d’avoir tardé à transcrire en droit français la directive européenne de 1983 qui renforçait la protection des salariés.
L’ex-dirigeante du PS était alors directrice des relations du travail au ministère de l’Emploi, poste qu’elle a occupé de 1984 à 1987.
L’arrêt rendu vendredi va dans le sens des réquisitions prises le 28 février par le parquet général, qui avait estimé que Martine Aubry ne disposait pas du pouvoir réglementaire nécessaire à la transposition de la directive européenne.