Martin Schulz dénonce le « cynisme » et « les paroles anti-allemandes » de Marine Le Pen

Le candidat social-démocrate à la chancellerie allemande Martin Schulz a dénoncé « le cynisme » et « les paroles anti-allemandes » de la dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen tout au long de sa campagne présidentielle, dans une interview publiée jeudi par le quotidien Ouest-France.

Dans cet entretien réalisé à Berlin en partenariat avec le groupe de presse allemand Funke, avant le débat télévisé d’entre deux tours de l’élection présidentielle entre Marine Le Pen et le centriste Emmanuel Macron,l’ex-président du Parlement européen estime que la présidente du Front national attaque l’Allemagne avec une virulence inédite de longue date.

"Cette femme est connue pour son manque de retenue, pour son cynisme et des paroles anti-allemandes comme je n’en ai plus entendues depuis des années. Elle ne s’est toujours pas distanciée de la citation de son père selon laquelle Auschwitz serait un détail de l’Histoire. C’est une position insupportable", a déclaré Martin Schulz.

Le candidat social-démocrate s’inquiète du choc que représenterait l’élection de Marine Le Pen: "Comme l’Allemagne, la France est un pays du G7. Avec l’Allemagne, elle forme la base solide de la zone Euro et de l’Union Européenne. La France, force nucléaire, est membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU (…). Je ne peux pas imaginer qu’un tel pays tombe dans les mains d’une ultranationaliste comme Marine Le Pen".

M. Schulz dit aussi espérer que si Emmanuel Macron est élu président dimanche, "nous pourrons unir nos efforts pour réformer l’Union Européenne".

"Ce qui manque à l’UE, c’est une réforme ambitieuse et courageuse. Les chefs d’États et de gouvernements se traînent d’un sommet européen à l’autre. Macron a la volonté de changement qui manquent à d’autres. Je l’ai également", assure-t-il.

Dans le débat télévisé de mercredi soir, Mme Le Pen a notamment reproché à son concurrent d’être soumis à l’Allemagne, prédisant qu’après l’élection de dimanche, "la France sera dirigée par une femme", "moi ou Madame Merkel", la chancelière allemande.

Avec afp

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