Maroc: une économie solide face à un environnement peu clément (AGR)

Avec une poursuite de la reprise du prix du baril de pétrole, une demande étrangère en décélération, une campagne agricole « ordinaire » et un renforcement de l’Euro face au Dollar, l’économie marocaine affiche une grande résistance, selon les analystes d’Attijari Global Research (AGR).

Avec une poursuite de la reprise du prix du baril de pétrole, une demande étrangère en décélération, une campagne agricole "ordinaire" et un renforcement de l’Euro face au Dollar, l’économie marocaine affiche une grande résistance, selon les analystes d’Attijari Global Research (AGR).

"Tout d’abord, nous assistons à une poursuite de la reprise du prix du baril de pétrole, une nouvelle généralement mal accueillie par tout pays importateur de produits énergétiques", relève la nouvelle filiale de recherche du Groupe Attijariwafa bank dédiée à la couverture des marchés financiers en Afrique.

Dans ce sens, la Loi de Finances 2018 prend compte d’une hypothèse d’un cours moyen de baril de 60 $ contre 55 $ en 2017 ou encore 44 $ en 2016, souligne AGR, qui a pour mission d’assurer une couverture Multi-Assets et Multi-Zones, dans son "Research Report Macroeconomy – Février 2018".

En second lieu, la demande étrangère (hors phosphates) adressée au Maroc devrait décélérer à 3,7% en 2018 après une progression de 4,5% en 2017, note AGR dans sa publication, dont copie est parvenue à la MAP.

Ensuite, et abstraction du bienfait (à confirmer) des dernières précipitations, nous nous attendons à une campagne agricole "ordinaire" avec une prévision de récolte céréalière autour de 70 millions de quintaux, contre un niveau record de 96 millions de quintaux en 2017, poursuit la même source.

Enfin, cette même Loi de Finances compose avec un renforcement de l’Euro face au Dollar avec une parité Euro de 1,18 Dollars en 2018E contre 1,13 en 2017, une évolution peu favorable à la dynamique économique au Maroc, a-t-elle ajouté.

Face à cela, l’économie marocaine affiche une grande résistance. En effet, au niveau de la croissance, si la variation 2018E du Produit Intérieur Brut (PIB) de 3,2% nous laisse sur notre faim, sa structure montre une amélioration constante grâce à la contribution croissante du PIB non agricole, font remarquer les analystes d’AGR.

Sur une base sectorielle, l’ensemble des secteurs devrait connaître une accélération de la croissance en 2018E à l’exception de l’Agriculture en recul de 0,8%, ont-ils estimé.

Ainsi, les Télécoms devraient enregistrer la meilleure progression annuelle (à prix constants) de 5,8% après 5,1% en 2017. Le secteur devance l’industrie extractive, deuxième meilleure performance avec une progression de 4%.

En revanche, le secteur des BTP demeure à la traîne, avec une progression estimée à 2,5% en 2018E contre 2,1% pour l’année 2017.

Parallèlement, la réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB relève aussi bien d’une orthodoxie dans la manière de dépenser qu’un rééquilibrage des recettes, relève en outre la publication, notant que la diversification et l’ouverture économique se reflètent positivement sur les indicateurs extérieurs du pays.

En menant à bien la stratégie de promotion des Métiers Mondiaux, le Maroc peut dorénavant se vanter, selon AGR, de disposer d’une économie diversifiée et ouverte à l’international.

Ainsi, en dépit de la progression des volumes, les Phosphates & Dérivés représentent le second plus grand exportateur du Royaume avec une part de 18% devancés par l’Automobile (24%) et suivi de près par le Textile et Cuir (15%), puis l’Industrie Alimentaire (13%) qui connaît une ascension notable.

Parallèlement et en l’espace de 10 ans, la même source note que la destination Europe voit sa part reculer de 6 points à 70% des exportations au profit de l’Afrique dont la contribution double à 10%.

Pour leurs parts, l’Asie et l’Amérique stabilisent leur quote-part à 10% et 8% respectivement.

Atlasinfo avec MAP

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