Maroc : réunion de la dernière chance sur la Libye

Le Maroc accueille, ce lundi à Skhirat, le quatrième round des discussions censées mettre un terme au chaos en Libye. Cette réunion est d’autant plus déterminante qu’elle s’ouvre dans un climat bouleversé par la conquête fin mai par l’Etat islamique de l’aéroport de Syrte.

Pour l’ONU, la réunion de Skhirat est « décisive" et "cruciale", jugeant "encore possible de sauver le pays" et d’arriver à un accord sur un gouvernement d’union nationale avant le début du ramadan mi-juin.

« La perspective d’une banqueroute financière imminente de ce pays, jadis gâté par la rente pétrolière, et de l’éclatement d’une crise migratoire d’ampleur en Méditerranée a ajouté à l’alarme générale autour d’une dérive libyenne menaçant de déstabiliser son environnement régional », souligne Le Monde daté de mardi.

Pour cette réunion de la dernière chance pour une Libye au bord de l’effondrement, il s’agira de sceller un accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. La Libye compte actuellement deux gouvernements et deux Parlements, l’un à Tripoli, non reconnu, sous la coupe de Fajr Libya, coalition de milices, et l’autre à Tobrouk, dans l’est du pays, le seul reconnu par la communauté internationale.

L’envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, doit présenter aux délégations la quatrième mouture d’un accord de paix afin de les convaincre de former un gouvernement d’union nationale. Son plan reconnait au Parlement exilé à Tobrouk le statut de seul détenteur légitime du pouvoir législatif. Au camp adverse, l’envoyé spécial de l’ONU octroie un quasi droit de veto au sein d’un pouvoir exécutif aux prérogatives renforcées.

L’ensemble des protagonistes reconnaissent aujourd’hui l’urgence d’une solution politique pour contrer la menace grandissante des groupes terroristes. Mais l’un des principaux points de blocage entravant la conclusion d’un accord politique est le général Haftar. Ancien proche du colonel Kadhafi, il incarne aux yeux des révolutionnaires de Tripoli un ancien régime sur le retour.

Afin de dissiper leurs craintes, M. Leon, semble s’être rallié à l’idée de mettre M. Haftar à l’écart. Mais selon un diplomate occidental en poste à Tunis, « le général ne rendra sûrement pas les armes de bonne grâce ».

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