Maroc: le gouvernement veut s’appuyer sur la poursuite des chantiers de réforme (El Othmani)

Le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani a souligné, mercredi à Rabat, que son équipe s’appuie sur une vision politique claire, tournée vers la poursuite des chantiers de réformes.

Répondant, lors de deux séances plénières, aux questions des différents groupes parlementaires sur le programme gouvernemental, M. El Othmani a précisé que le gouvernement tire son identité politique de son adhésion en faveur de l’incarnation et l’approfondissement du modèle marocain, sur la base des constantes fédératrices de la nation, sous la conduite du Roi Mohammed VI.

M. El Othmani a, dans ce sens, affirmé qu’en élaborant son programme, le gouvernement a veillé à prendre en compte les programmes électoraux de la majorité, notant que la conciliation des citoyens marocains avec la chose politique dépend de la capacité de refléter la voix de l’électeur dans le programme gouvernemental et les décisions publiques.

Le chef du gouvernement a souligné que le programme gouvernemental a placé le soutien du choix démocratique, des principes de L’État de droit et des institutions et la consolidation de la régionalisation avancée au cœur de ses priorités, ajoutant que le choix du parachèvement de la réforme politique est une décision irréversible, basée sur un cadre constitutionnel avancé, qui nécessite de faire de ce mandat une étape pour muer les lois et loi organiques déjà adoptés, en politiques publiques touchant les domaines de la justice, la régionalisation, l’égalité, l’information, les libertés et la société civile.

Il a aussi relevé que ce qui distingue l’identité politique de ce gouvernement est son engagement dans la lutte contre la corruption et l’économie rentière, dans le cadre de la stratégie nationale adoptée à la fin du mandant du gouvernement précédent, et à travers le soutien des institutions constitutionnelles concernées, notamment l’Instance nationale de la probité et de la prévention et de la lutte contre la corruption et le Conseil de la concurrence, mettant l’accent sur la nécessité de la mise en œuvre des recommandations de la Cour des comptes, en tant que condition de la préservation de la dignité du citoyen, de l’amélioration de l’environnement des affaires et de l’attraction des investissements et de la consolidation de la confiance.

M. El Othmani a, aussi, considéré que le programme gouvernemental a été élaboré en harmonie avec les acquis, les politiques réussie et les nouvelles stratégies, relevant que ce programme confirme la continuité du processus de mise en œuvre d’environ 30 stratégies, politiques et plans nationaux, ainsi que l’introduction de 30 programmes, chartes, politiques et nouvelles stratégies.

Le chef du gouvernement a fait observer que le programme gouvernemental répond aux dispositions de l’article 88 de la constitution, dans la mesure où il dégage "les lignes directrices de l’action que le gouvernement se propose de mener dans les divers secteurs de l’activité nationale et notamment, dans les domaines intéressant la politique économique, sociale, environnementale, culturelle et extérieure".

Le chef du gouvernement a, dans ce sens, fait savoir que ce programme comprend des procédures définies, qui s’inscrivent dans le cadre de politiques publiques intégrées couvrant les différents domaines de l’activité gouvernementale, et met l’accent sur un nombre de mécanismes à même de garantir la cohésion avec les différentes politiques et d’autres mécanismes.

Les mesures les plus importantes, ont été illustrées par des indicateurs numériques, qui constituent une "clause contractuelle" dans le cadre de la liaison de la responsabilité à la reddition des comptes, a souligné M. El Othmani, ajoutant que les détails de ce programme feront l’objet de plans d’action opérationnels et de projets de lois de finances annuelles, qui contiennent aussi la programmation des projets et des subventions sur trois années.

Il a, par ailleurs, souligné que le gouvernement prend en considération les critiques concernant l’impact du retard de sa formation sur l’opinion publique et l’entreprise marocaine, notant qu’il faut se rattraper et préserver les acquis en matière d’adhésion des Marocains à la chose politique.

Il a également constaté que les critiques sur la formation du gouvernement ont omis la mise en place de secrétariats d’État, dans le cadre de départements ministériels cohérents et complémentaires, dans la limite du possible, ajoutant que grâce à cette configuration, le nombre de ministres ne dépasse pas 26, en plus du chef du gouvernement et 12 secrétaires d’État, laquelle formule est similaire à celles adoptées dans plusieurs pays démocratiques avancées.

Avec MAP

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