Maroc: le Premier ministre « finalise l’architecture » du gouvernement

Le nouveau Premier ministre marocain Saad-Eddine El Othmani est en train de « finaliser l’architecture » du prochain gouvernement de coalition, dont la formation est attendue d’ici une dizaine de jours, selon la presse locale.

Cinq jours après l’accord trouvé avec cinq autres partis pour la formation de la nouvelle majorité, qui devrait mettre un terme à presque six mois de crise politique, M. El Othmani a déclaré mercredi que "l’architecture gouvernementale sera finalisée en fin de semaine".

Le numéro deux du Parti justice et développement (PJD, islamiste) a également fait savoir que la question de la répartition des portefeuilles ministériels et du choix des futurs ministres n’a pas encore été abordée, mais se fera "dans un avenir très proche".

Il a promis de réduire le nombre de ministères, même si la tâche s’annonce "difficile" dans la mesure où six partis composeront le nouveau gouvernement, contre quatre dans la majorité sortante.

Psychiatre de formation et ancien ministre des Affaires étrangères (de 2012 à 2013), M. El Othmani avait été nommé mi-mars par le roi Mohammed VI, après le limogeage du Premier ministre Abdelilah Benkirane, également patron du PJD.

Homme de consensus, il avait immédiatement entamé des négociations avec les principales formations politiques représentées au Parlement en vue de former une nouvelle coalition et sortir de l’impasse, alors que le pays est sans gouvernement depuis bientôt six mois.

Il a finalement cédé aux exigences du nouveau poids lourd de la politique locale, le patron du Rassemblement national des indépendants (RNI, libéraux) Aziz Akhannouch, ministre sortant de l’Agriculture, qui a imposé la présence au sein de la future majorité de petits partis alliés.

Pendant des mois, M. Benkirane s’était opposé catégoriquement à l’entrée de l’une de ces formations, l’USFP.

Plusieurs titres de la presse marocaine ont vu dans la concession faite par M. El Othmani d’intégrer ce parti à sa majorité comme "une humiliation", un "coup dur" ou encore un "affaiblissement" majeur pour le PJD, aux affaires depuis sa victoire historique aux législatives de 2011. Le parti islamiste pourrait ainsi de se retrouver en position de faiblesse dans le futur gouvernement, selon la presse.

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