Maroc: l’excès de vitesse est la cause du déraillement du train à Bouknadel (Procureur du Roi)

L’excès de vitesse, qui a atteint 158 km/h sur le lieu du déraillement du train à Bouknadel où la vitesse maximale est limitée à 60 km/h, est la cause de l’accident, a indiqué le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé.

"L’enquête menée par les services de la police judiciaire de la Gendarmerie royale au sujet du déraillement du train navette rapide (TNR) reliant Rabat à Kénitra au niveau de Bouknadel a révélé que l’excès de vitesse qui a atteint 158 km/h sur le lieu de l’accident où la vitesse maximale est limitée à 60 km/h, est la cause du déraillement du train dont la locomotive a heurté un pont, faisant sept morts parmi les passagers du train et 125 blessés", a annoncé le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé dans un communiqué rendu public mardi.

Le conducteur du train a été déféré en état d’arrestation devant le tribunal de première instance de Salé, près de Raba. Le parquet a inculpé le conducteur du train des chefs d’accusations d’homicide et de blessures involontaires,

Il risque jusqu’à cinq ans de prison s’il est reconnu coupable d’"homicide et blessures involontaires".

Soutien psychologique

Une commission pluridisciplinaire a été mise en place pour fournir le soutien psychologique et moral nécessaire aux blessés du déraillement de train à Bouknadel et à leurs proches, a annoncé, lundi à Rabat, le ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara.

En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants sur "les circonstances de l’accident tragique du train reliant Casablanca à Kenitra", M. Amara a précisé que cette commission, supervisée par le directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), se compose de psychiatres, de juristes et de courtiers d’assurance, notant que les membres de cette commission ont rendu visite aux blessés et aux familles des victimes.

Concernant les mesures prises après l’accident, M. Amara a indiqué que sur le plan de l’écoute et de l’accompagnement, une cellule a été mise en place au niveau de l’ONCF, ayant mobilisé quelque 210 collaborateurs auprès des gares et du Centre de relations clients, ajoutant qu’un numéro vert gratuit a été mis à la disposition des proches des victimes et des blessés en vue de les informer sur leurs droits, dans le cadre de la responsabilité civile de l’Office, couverte par une compagnie d’assurance.

Il a également cité l’arrêt du trafic ferroviaire immédiatement après l’accident, la suspension de la vente des tickets et la mobilisation des équipes de la Protection civile et de plusieurs hélicoptères et ambulances afin de prodiguer les premiers soins et évacuer les blessés vers l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat et l’hôpital Moulay Abdellah à Salé.

Le ministre a, en outre, souligné que l’ONCF a confié à des experts la mission de mener une autre enquête pour élucider les circonstances de l’accident, assurant que les résultats des investigations seront annoncés.

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