Maroc: l’IRCAM célèbre le Nouvel An Amazigh 2968

L’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) a organisé, vendredi à Rabat, une cérémonie à l’occasion de l’avènement de "Yennayer", Nouvel An amazigh 2968.

La célébration du Nouvel An amazigh s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’identité culturelle amazighe, a indiqué Fatima Zahra Oufara, membre de l’IRCAM.

Cette célébration met à l’honneur un des aspects du patrimoine culturel immatériel du Maroc, d’où l’importance de la perpétuer en vue de la préservation de ce capital, a-t-elle dit.

Elle a par ailleurs rappelé que la danse Ahwach, qui constitue un patrimoine culturel amazigh, a été classée cette année patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO .

Cette cérémonie a été marquée notamment par la présentation des plats spéciaux pour célébrer l’avènement d’une nouvelle année . "Idh Yennayer", "Idh N’Ousgass" ou encore "Hagouza" sont autant d’appellations désignant la commémoration de cet événement annuel.

Les Berbères dont la présence est antérieure à l’arabisation et l’islamisation se nomment eux-mêmes "Imazighen", pluriel de "Amazigh" qui signifie "homme libre" dans leur langue, le tamazight, différente de l’arabe.

Le calendrier berbère, inspiré du calendrier julien (romain) est agraire, rythmé par les saisons et les travaux agricoles. Il a été dépoussiéré et remis en valeur par les militants de la cause berbère dans la seconde moitié du XXe siècle.

Ceux-ci ont choisi notamment l’avènement du pharaon berbère Sheshonq 1er (Chachnaq en berbère) sur le trône d’Egypte, en 950 avant J.C., comme année zéro du calendrier.

Au Maroc, pays du Maghreb qui compte le plus de Berbères, de nombreuses voix réclament de rendre férié le jour du Nouvel An amazigh, alors que celui des calendriers lunaire (musulman) et grégorien le sont déjà.

Les militants s’appuient sur la reconnaissance par la nouvelle Constitution (2011) de leur langue comme idiome officiel au côté de l’arabe.

L’une des conséquences les plus notables de cette officialisation a été l’apparition de l’alphabet tifinagh sur les bâtiments publics, en plus de l’arabe et du français.

Depuis 2010, une chaîne de la télévision publique marocaine, Tamazight TV, est consacrée à la promotion de la culture amazighe.

Un projet de loi, en cours d’examen par le gouvernement, prévoit de diversifier l’apprentissage des langues dans les écoles, avec notamment une généralisation de la langue amazighe.

Il y a quelques années, des députés avaient fait sensation en s’exprimant en berbère au Parlement.

L’administration marocaine continue parfois de refuser d’inscrire des prénoms berbères dans les registres de l’Etat civil.

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