Maroc : Les nouvelles formes d’éducation ne doivent pas accentuer les inégalités (Vallaud-Belkacem)

L’accès aux nouvelles formes d’éducation et d’apprentissage, notamment les formations du numérique, ne doit pas être un facteur supplémentaire d’accentuation des inégalités, a averti Najat Vallaud-Belkcaem, directrice générale déléguée de l’Institut Ipsos.

Mme Vallaud, qui s’exprimait à l’occasion du 4ème Morocco Today Forum (MTF), placé sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, a indiqué que le défi que tous les pays affrontent aujourd’hui est "de s’assurer que l’accès aux nouvelles formes d’éducation et d’apprentissage, notamment les formations du numérique, ne devienne un facteur supplémentaire d’accentuation des inégalités".

Le piège à éviter, selon l’ancienne ministre française de l’Education, est d’avoir un marché de travail à deux vitesses. D’un côté, des travailleurs qui ne sont pas formés au numérique et condamnés donc à la précarité et de l’autre côté, des travailleurs dotés des outils technologiques mais qui ne connaissent pas les limites éthiques, morales et humaines.

Les jeunes doivent maîtriser l’outil informatique dans son état actuel et anticiper son état d’avenir, mais au delà il faut leur éviter demain lorsqu’ils deviendront des adultes d’être victimes d’une fracture numérique irréversible de la supériorité de la technologie sur l’humain, a-t-elle estimé.

De son côté, le PDG du groupe Le Matin, Mohammed Haitami, a indiqué dans une déclaration à la MAP, que le MTF qui est à sa 4ème édition est organisé en marge des festivités marquant le 20ème anniversaire de l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres.

Cette année le choix a porté sur l’économie du savoir qui est un sujet d’actualité, à l’aune du nouveau modèle de développement, a-t-il dit, ajoutant que la question est de considérer l’économie du savoir comme opportunité ou bien comme une menace.

"Ce choix traduit également notre souhait, en tant qu’acteurs de presse, de contribuer au débat et à la réflexion sur les grandes questions qui interpellent notre pays", a-t-il ajouté.

Pour sa part, Moussa Mara, homme politique, ancien Premier ministre du Mali, a relevé que la culture, les traditions et les religions sont des sources de savoir importantes qui peuvent ouvrir des perspectives de développement et de richesses.

"Nous devons essayer d’emprunter le chemin des grandes nations en matière de nouvelles technologies, en investissant notamment dans l’éducation et la recherche et en créant des écosystèmes de savoir.

Placé sous le thème "Économie du savoir et nouveau modèle de développement. L’opportunité de l’intangible", le MTF a choisi, cette année, de mettre la lumière sur une thématique novatrice qui est en train de changer les paradigmes et de métamorphoser le monde. En effet, l’économie du Savoir a révolutionné les concepts traditionnels des théories du développement et a fait émerger une composante intangible: le Capital Immatériel. De plus, l’accélération des évolutions technologiques et la place centrale qu’occupe désormais l’innovation font que la révolution industrielle 4.0 semble avoir cédé la place à une nouvelle phase, celle de la société 5.0.

Les travaux de ce forum s’articulent autour de trois panels à savoir "Les nouvelles technologies et l’éducation, socles de l’Économie du Savoir", le "Nouveau modèle de développement, quel rôle pour l’Économie du Savoir ?" et "Quelle matrice de transition vers l’Économie du Savoir et quelles opportunités pour le Maroc ?".

Prennent part à cette rencontre des hauts responsables, des diplomates ainsi que des experts marocains et étrangers.

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