Maroc : « Chambres professionnelles: politisation des élections » (politologue)

Les élections des membres des Chambres professionnelles, qui se sont déroulées vendredi, se distinguent par leurs enjeux politiques qui se traduisent par les 82 pc de candidats des partis politiques, soit 9.570 sur un total de 11.682, a souligné, samedi, le politologue Mustapha Sehimi.

Cette politisation s’explique par la place accordée à ces Chambres, soit 20 sièges sur les 120 devant former la Chambre des conseillers à élire le 2 octobre prochain. a-t-il relevé dans une déclaration à l’agence MAP, précisant que les partis politiques ne s’y sont pas trompés puisqu’ils se sont fortement mobilisés dans ce sens.

Selon M. Sehimi, une autre raison doit être relevée à cet égard en ce sens qu’il s’agit du premier rendez-vous électoral d’un calendrier qui va se décliner par l’élection des Conseils provinciaux et préfectoraux, puis par celle ses élus communaux et régionaux, le 4 septembre prochain avant la nouvelle Chambre des conseillers quatre semaines plus tard.

Les partis politiques, a-t-il noté, avaient mis sur pied, à l’occasion du scrutin du 7 août, un premier dispositif organisationnel devant être élargi et renforcé dans la perspective de l’agenda prévu dans les deux prochains mois.

Trois enseignements au moins peuvent être tirés des résultats des élections des Chambres professionnelles du 7 Août, a estimé le politologue, précisant que le premier a trait à la participation électorale de l’ordre de 43 pc, un taux qui peut-être jugé modeste à première vue, mais qui est supérieur de trois points à celui de 2009 qui était de 40 pc.

"Ce type de scrutin relatif à des collèges électoraux restreints, parce qu’ils sont professionnels, n’enregistre pas, ni au Maroc, ni ailleurs une forte mobilisation", a-t-il tenu à préciser.

La deuxième observation porte sur la ventilation des résultats avec un premier lot de têtes (PAM, PI et RNI) dans une fourchette de 15-18 pc et un second autour de 5-10 % (MP, PJD, USFP, UC, PPS), a poursuivi M. Sehimi.

Quant à la dernière remarque, il a noté qu’avec 47 %, l’opposition supplante la majorité actuelle qui ne totalise que 38 pc des sièges, estimant que ces résultats sont jugés encourageants par cette opposition qui envisage déjà les prochains scrutins avec optimisme.

Pour M. Sehimi, il restera à vérifier ce fait avec le grand rendez-vous, du 4 septembre prochain, qui s’adressera à quelque 14 millions d’électeurs avec des enjeux d’une autre nature

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