Maroc: 13 individus arrêtés dans le cadre du dernier démantèlement d’une cellule terroriste (BCIJ)

La « cellule terroriste » démantelée dimanche au Maroc et qui s’apprêtait à frapper au nom du groupe État islamique (EI) a fait transiter des armes par le preside occupé de Melilla, au nord du Maroc, a indiqué lundi un responsable.

Le directeur du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiam, a affirmé lundi à Salé que treize individus ont été arrêtés dans le cadre du démantèlement de la cellule terroriste dimanche dans plusieurs villes du royaume.

S’exprimant lors d’une conférence de presse avec les médias nationaux et internationaux, M. Khiame a ajouté que l’enquête préliminaire avec les prévenus, sous la supervision du parquet général, a permis de saisir "440 cartouches, six pistolets et 31 menottes, ainsi que du matériel électronique" dans une cache près d’Agadir (sud), expliquant que les armes ont transité par le préside de Melilla.

M. Khiam a indiqué que les membres de cette cellule se faisaient dénommés "Wilayat Adawla Al Islamiya fi bilad Al Maghrib Al Aqsa – Ahfad Youssef Ibn Tachfin" (L’Etat islamique dans le Maghreb extrême – Descendants de Youssef Ben Tachfine), précisant qu’ils s’apprêtaient à commettre un projet terroriste dangereux visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du Royaume.

Le directeur du BCIJ a de même relevé que les investigations ont confirmé l’implication des membres de ce réseau, qui avaient prêté allégeance au prétendu "calife" de l’"l’Etat islamique", dans le recrutement et l’envoi de jeunes marocains pour rallier les rangs de cette organisation terroriste dans la région irako-syrienne.

M. Khiam a également souligné que cette opération, qui s’inscrit dans le cadre des efforts proactifs visant à faire face aux menaces terroristes, a permis l’arrestation de ces terroristes présumés dans les villes d’Agadir, Tanger, Laâyoune, Boujaad, Tiflet, Marrakech, Taroudant, Ain Harouda et Laâyoune orientale.

D’après le responsable, les membres de ce réseau planifiaient de mener des attaques contre des éléments sécuritaires pour s’emparer de leurs armes de fonction afin de les utiliser dans l’exécution de leur plan criminel.

Le chef du BCIJ a en outre expliqué qu’ils sont aujourd’hui 1.353 Marocains à combattre sous l’étendard d’al-Baghdadi, dont 135 enfants et 185 femmes.

Le Maroc, qui ne masque pas son inquiétude face au phénomène jihadiste, avait annoncé vendredi la création du BCIJ, une structure destinée à faire face notamment aux risques "terroristes".

L’an dernier, Rabat avait déjà inauguré un dispositif de sécurité, nommé "vigilance", et complété sa législation antiterroriste.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite