Marine Le Pen demande au gouvernement français de suspendre l’octroi de visas aux Algériens

Marine Le Pen a demandé mardi que le gouvernement français suspende l’octroi de visas aux Algériens pour prévenir un éventuel "afflux migratoire" en cas de déstabilisation du pays, secoué par une profonde crise politique.

"Il faut le faire. C’est une mesure raisonnable que de suspendre ces octrois" de visas pour les Algériens, a déclaré sur BFMTV-RMC la présidente du parti d’extrême droite Rassemblement national (RN).

Son père et ancien président du FN (devenu RN) Jean-Marie Le Pen avait émis cette idée sur Twitter.

"Une déstabilisation de l’Algérie pourrait entraîner demain un flux migratoire très considérable. Car (…) il existe des accords entre l’Algérie et la France qui permettent des venues qui sont extrêmement allégées pour les Algériens", a expliqué la députée.

"Par le passé l’Algérie a vécu des moments très difficiles de guerre civile, et tout cela peut entraîner des mouvements de population que nous ne serions pas en capacité de gérer", a-t-elle ajouté, au lendemain de l’annonce du report de l’élection présidentielle et du renoncement du président Abdelaziz Bouteflika à briguer un 5ème mandat

Le nombre de visas octroyés à des Algériens a fortement baissé en 2018 par rapport à 2017. Quelque 297.104 visas ont été délivrés en 2018,contre 413.976 en 2017, selon le ministère de l’Intérieur.

Pour autant les Algériens bénéficient d’un régime particulier pour les titres de séjour. L’entrée des conjoints et parents de Français est par exemple "facilitée par l’absence d’exigence de visa de long séjour", selon le ministère.

Marine Le Pen a par ailleurs noté une "comparaison qu’on peut faire entre l’Algérie et la France et beaucoup de pays dans le monde, c’est cette soif de démocratie". "En réalité, on s’aperçoit qu’en Algérie, il n’y a plus véritablement aujourd’hui de démocratie. Il n’y en a pas véritablement non plus en France", a-t-elle affirmé.

La finaliste de la présidentielle en 2017 a souhaité que le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a reporté sine die la présidentielle du 18 avril, "dise maintenant quel est précisément son plan et son calendrier" électoral.

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