Marine Le Pen appelle à la démission du ministre de l’Intérieur Cazeneuve

La présidente du FN Marine Le Pen a dénoncé samedi les "carences gravissimes de l’État dans sa mission première, la protection de nos compatriotes", après l’attentat meurtrier de Nice.

"Dans n’importe quel pays du monde, un ministre au bilan aussi épouvantable que Bernard Cazeneuve, 250 morts en 18 mois, aurait démissionné depuis longtemps", a aussi affirmé, au sujet du ministre de l’Intérieur Marine Le Pen, lors d’une conférence de presse au siège du parti d’extrême droite, à Nanterre. "Nous voyons un président de la République, un Premier ministre et un ministre de l’Intérieur passer leur temps à commenter des attentats, à dire qu’il était impossible de les éviter, à sermonner tous ceux qui osent critiquer leur inaction et à continuer à donner des leçons à la terre entière sans jamais se remettre en cause", a-t-elle lancé.

Pour Mme Le Pen, l’attentat de Nice est "la conséquence d’une idéologie meurtrière qu’on laisse se développer dans notre pays, l’idéologie du fondamentalisme islamiste", la conséquence "du fatalisme" du gouvernement et du "renoncement à l’autorité de l’État", a-t-elle assuré. "Quand on nous dit qu’il s’agit d’actes imprévisibles" ou attribués "à la seule folie humaine (…), quand un Premier ministre nous dit que nous devons nous habituer aux attaques terroristes, quand un autre responsable nous dit que le problème ne pourra être réglé que sur plusieurs générations, j’entends un discours de renoncement qui ne peut inciter la population qu’au défaitisme, au découragement et à l’angoisse", a-t-elle ajouté.

"Les gouvernements que la France connaît depuis des décennies n’ont eu de cesse de refuser d’agir, de préférer à la fermeté et à l’autorité la culture de l’excuse, de la compréhension", a insisté Mme Le Pen. "Il est aussi inadmissible d’entendre l’opposition donner des leçons", a-t-elle dit en visant Les Républicains, elle qui est aussi "profondément responsable du chaos que connaît notre pays, parce qu’elle avait désarmé l’État en affaiblissant considérablement nos forces de police et de renseignement, parce qu’elle était aussi immigrationniste, parce qu’elle avait mené une politique étrangère suicidaire", a dénoncé la présidente du FN.

"Une telle crise doit nous amener à dire: Hollande, Valls, Cazeneuve, Sarkozy, et consorts, plus jamais ça, plus jamais eux, plus jamais une telle incapacité, plus jamais un tel renoncement au pouvoir", a-t-elle conclu.

"Éradiquer l’islamisme radical"

Marine Le Pen a ensuite déroulé ses propositions déjà connues pour "éradiquer l’islamisme radical": "raffermir le sentiment national", retour du "service militaire, "garde nationale" qui pourrait "remplacer le dispositif Sentinelle", hausse du budget militaire "rapide à 2% du PIB avec un objectif de 3%", "rétablissement des frontières nationales", etc.

"Il y a une trop grande complexité et un trop grand cloisonnement de notre dispositif antiterroriste. Il faut créer une agence française de lutte antiterroriste", en "intégrant mieux" l’administration pénitentiaire, a-t-elle demandé. "Il faut recréer un vrai renseignement de proximité et réparer la faute capitale de Nicolas Sarkozy qui supprima les renseignements généraux", a-t-elle ajouté.

Mme Le Pen a aussi de nouveau préconisé la déchéance de nationalité pour les binationaux radicalisés, elle s’en est prise à "la double peine supprimée par Nicolas Sarkozy" et a demandé la "suppression" de "la double nationalité extra-européenne" et du droit du sol, la surveillance des mosquées et l’expulsion des "imams radicalisés".

Avec AFP

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