Manuel Valls promet d’améliorer le projet de loi controversé sur le travail

Le chef du gouvernement français Manuel Valls a promis des « améliorations » au projet controversé de réforme du code du travail, l’un des derniers grands chantiers du président François Hollande avant la présidentielle de 2017.

Ce projet de loi, présenté par le gouvernement socialiste comme indispensable pour lutter contre un chômage endémique, est vivement critiqué par une partie de la gauche pour certaines dispositions d’inspiration libérale.

Dans un entretien à l’hebdomadaire Journal du Dimanche, le Premier ministre français s’engage à des "améliorations" de la loi Travail sur "deux points" particulièrement critiqués. D’une part, le plafonnement à 15 mois de salaire des indemnités pouvant être exigées à l’employeur par le tribunal du travail en cas de licenciement abusif. Concernant cette mesure, que de nombreux syndicats rejettent en bloc, "des adaptations peuvent être possibles sans la remettre en cause", a dit M. Valls. D’autre part, l’extension du licenciement économique: le texte actuel prévoit que les difficultés économiques de l’entreprise soient caractérisées (baisse du chiffre d’affaires, commandes, pertes d’exploitation). Certains syndicats veulent que les juges puissent continuer à "apprécier la réalité des difficultés économiques".

Un million de signatures contre le projet

En promettant des "améliorations", le Premier ministre français, qui entame lundi des consultations avec les partenaires sociaux, tend la main en direction des syndicats contestataires. Mais s’il se dit prêt à des concessions, M. Valls rejette l’option de "l’immobilisme". "Il faut bien sûr répondre aux interrogations, aux inquiétudes, et lever les ambiguïtés, et faire évoluer ce qui doit évoluer. Il faut enrichir et compléter cet avant-projet de loi", concède-t-il. "Mais ce qui serait terrible, c’est le statu quo".

Syndicats de salariés et étudiants appellent à manifester mercredi contre cette réforme "écrite par le Medef", la principale organisation patronale du pays. Une pétition en ligne demandant le retrait de ce projet de loi a dépassé vendredi le million de signatures, une première en France, deux semaines après son lancement.

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