Manuel Valls appelle « à la vigilance » et à « l’unité » après trois attaques

Le Premier ministre français Manuel Valls a appelé mardi « à la vigilance, à l’unité et au rassemblement » après les trois attaques sanglantes survenues en France ces trois derniers jours, qu’il a démenti vouloir minimiser alors que la France est gagnée par l’inquiétude.

"Nous ne minimisons pas" mais l’objectif du gouvernement c’est de "rassurer" et "comprendre ce qui s’est passé", a-t-il souligné sur la radio Europe 1.

Samedi, un homme a attaqué des policiers au couteau et aux cris d’"Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand") à Joué-Lès-Tours (centre-ouest) avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Trois policiers ont été blessés.

Le lendemain, c’est un déséquilibré ayant fait 157 passages en hôpital psychiatrique qui a projeté son véhicule sur des piétons à Dijon (centre-est), faisant 13 blessés. L’homme a été arrêté par la police.

Lundi soir, un individu a aussi lancé son véhicule contre des piétons sur un marché de Noël à Nantes (ouest), faisant 11 blessés. L’homme s’est donné plusieurs coups de couteau avant d’être arrêté.

Il n’y a "aucun lien" entre ces trois évènements, a assuré Manuel Valls. Les forces de l’ordre font face à des "individus hybrides qui peuvent agir seuls", compliquant le travail des services de renseignement, a-t-il ajouté, en soulignant que la menace était différente que lorsqu’il s’agit d’affronter des organisations terroristes.

Le Premier ministre devait réunir dans la matinée plusieurs de ses ministres "pour un faire un point de situation" et "prendre les mesures nécessaires si elles s’imposent". "Chacun est vigilant et mobilisé", a-t-il insisté demandant aux Français "de garder (leur) sang-froid".

Après ces trois attaques, l’inquiétude a gagné le pays. "Peur sur Noël" titre ainsi le quotidien populaire Le Parisien tandis que le journal Le Figaro, proche de l’opposition de droite, accusait le gouvernement de pas prendre la mesure de l’islam radical en France.

"Nous agissons avec une très grande détermination", a rétorqué le Premier ministre.

"Quand 1.200 individus vivant dans notre pays sont concernés par le jihad, quand 60 personnes, des Français en général, sont morts dans les rangs des jihadistes, il y a une menace d’une ampleur jamais inégalée", a-t-il répété.

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