Manoeuvres militaires au Venezuela, frappé par des sanctions financières
Le Venezuela a annoncé la mobilisation de plus de 900.000 hommes, samedi et dimanche, pour des exercices militaires ordonnés par le président Nicolas Maduro en réponse aux menaces américaines évoquant une possible intervention militaire pour régler la crise dans le pays.
Toutefois, la Maison Blanche avait exclu, vendredi, toute action militaire américaine au Venezuela à court terme, deux semaines après les déclarations de Donald Trump qui avait suscité la surprise en évoquant une possible "option militaire" dans ce pays secoué par une profonde crise politique et institutionnelle et une violente vague de contestation qui a fait au moins 125 morts depuis avril.
Néanmoins, Washington a imposé de nouvelles sanctions au Venezuela visant à restreindre l’accès du régime vénézuélien aux capitaux étrangers dont il a un besoin crucial après la signature par le président Donald Trump d’un décret qui prévoit l’interdiction d’acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela ou la compagnie pétrolière nationale PDVSA.
En réponse à cette nouvelle mesure, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a convoqué les entreprises américaines qui achètent du pétrole au Venezuela pour une réunion urgente afin d’analyser les sanctions imposées à Caracas par les États-Unis.
Le but de la réunion sera de "rechercher des solutions à la situation qu’a créée ce décret qui attaque notre économie et qui instaure un blocus financier et économique", a déclaré le président vénézuélien.
Riche en ressources pétrolières mais pauvre en liquidités, le pays, dont la dette est estimée à plus de 100 milliards de dollars, redoute le spectre d’un défaut de paiement.